Midi, chez Gryffondor.

Comme vous devez vous en douter, lorsqu'on connait le beau brun qu'est Sirius Black, ce dernier avait été le premier des élèves de septième année à sortir de la salle de potion, lorsque la cloche avait sonné.
Le premier ? Non, pas vraiment, puisque une personne dont je tairai le nom afin de ne pas lui porter préjudice (ALICE WEATHER), avait annoncé à leur professeur qu'elle "devait prendre l'air", à 5 minutes de la fin des cours, et n'était, évidemment, pas revenue.
Vraiment, Mister Sexy trouvait IGNOBLE ce genre de comportement, et il se demandait, intérieurement, qui est-ce qui avait appris ça à la jeune femme. Oui, qui, hein ?
Alors qu'il ne prenait même pas la peine d'attendre ses 3 fidèles acolytes (James devait surement faire ENCORE la cour à Evans, Remus était en train de noter proprement sur son "agenda" les devoirs, et Peter devait nettoyer la table sur laquelle il avait renversé son chaudron au moment où la sonnerie avait sonné) il traversa les couloirs du cachot avec sa désinvolture habituelle, son sac pendant avec nonchalence sur son côté droit.

Arrivant dans le hall, il le traversa sans un regard pour personne. Parce que, vous savez, si Sirius devait rendre à toutes les personnes qui le regardaient, le regard qu'ils lui adressaient, il ne ferait que ça de sa journée. Enfin bref.
Un léger sourire au coin des lèvres, rendant son visage encore plus splendide que ce qu'il était habituellement, le Gryffondor poussa les lourdes portes de la grande salle, et se dirigea vers la table des rouges et or : il avait une faim de loup (Remus ?!).

Ne remarquant même pas les quelques gloussements qui accompagnaient, depuis maintenant près de 6 ans, son passage, ses pas le menèrent immédiatement vers Alice.
Alalala, Alice...
Ne se demandant même pas si, peut-être, elle gardait des places pour d'autres personnes que lui, il se laissa tomber à côté d'elle, posant son sac presque vide sur la table, et tourna son regard angélique vers elle, tandis qu'un service à couverts apparaissait devant lui.

"C'est mal, ce que tu as fait." Regard entendu, tandis qu'il la quittait un instant du regard pour attraper un bout de pain.
D'ailleurs, il tomba sur une tranche de pain, et la reposa dans le panier, recherchant un quignon.

* Un quignon, sinon rien. !*

Il reporta son attention sur la nouvellement blonde Weather, et un sourire, un peu plus taquin que son habituel, fit ressortir ses très craquantes fossettes.

"D'ailleurs, je n'ai pas eu l'occasion de te le dire, mais tu es vraiment bien, en blonde, comme ça..." Ses yeux pétillaient de nombreuses étincelles inqualifiables, tandis qu'il croquait dans la croûte de son pain, la regardant toujours.
Quoi ? Sirius, changeait de sujet en quelque seconde ? Et alors ? Il n'allait quand même pas lui faire la morale car elle était partie du cour 5 minutes avant la sonnerie...

"... T'es peut-être même, après réflexion, vraiment sexy. Tu vas maille faire des envieuses, et je vais maille devoir te tirer de toutes les situations embêtantes dans lesquelles tu vas te fourrer..." Parce que oui, Sirius était le sauveur de Alice.
Ben quoi ?
Il était son vrai de vrai meilleur ami. Il devait donc, bien prendre soin d'elle. Et il ne prenait pas son rôle à la légère, c'était le cas de le dire.
Les deux Gryffondors étaient maintenant si complices que... Ben voila, quoi. Sa ne s'expliquait pas. Leur Amitié ne s'expliquait pas. Parce que la force ne s'explique pas. Voila.

Déjà lassée d'attendre, la tête tournée comme une pauvre malheureuse vers la porte, Alice décida de s'intéresser plutôt aux morceaux de pains qui venaient d'apparaître et plongea la main dedans. Un quignon. Bwarf, elle détestait ça. En général, elle laissait même la croute du pain quand celle-ci s'avérait trop cuite. Reposant le malfaiteur vers le fond de la corbeille (des fois qu'il lui retombe sous la main) elle attrapa une longue tranche et commença à la grignoter d'un air absent, balançant ses pieds lentement dans le vide. Son regard se posa sur Amos Diggory, qui n'était même pas encore assis à sa table qu'il se voyait déjà entouré de groupies. Désolant. C'était à se demander qui était le plus populaire de l'école.

*On pourrait peut-être faire un sondage ?*

Oui après tout pourquoi pas ? Sirius pour Gryffondor, Amos pour Poufsouffle, le joueur de Quidditch dont elle ignorait le nom pour Serdaigle et Regulus pour Serpentard ?

Mais en voyant qu'une fillette se faisait bousculer sans ménagement par des Serpentards beaucoup plus âgés, elle abandonna l'idée. Il y aurait trop de morts. Ces imbéciles seraient assez stupide pour prendre ce sondage au sérieux. Tout ce qui à leur yeux pourrait leur attirer le prestige était bon à prendre. Navrant.

Puis soudain, un espèce de "brouf!" se fit entendre, et la blonde pivota la tête, son regard s'éclairant à la vue du sac posé sur la table, avant même de voir le visage de celui à qui il appartenait. Rien qu'au bruit, on pouvait en deviner le propriétaire. N'importe quel sac de cours aurait fait trembler la table et renverser des verres tant le poids était important, surtout en ce début d'année. Mais celui de Sirius, non. Oh il avait certainement quelques plumes et parchemins, un livre à la rigueur, histoire de faire du poids mais jamais le sac du jeune Black n'avait fait trembler une table. Pas même une chaise, alors c'est pour dire.

Retenant à grand peine l'immense sourire qu'elle comptait lui adresser, elle fixa son verre, son visage illuminé de joie, comme si elle ne l'avait pas vu. Elle attendait une réaction. Parce qu'il ne resterait pas sans réagir, oh non !

"C'est mal ce que tu as fait"

Et là, elle craqua. Laissant échapper un petit rire, elle fixa sur lui son regard pétillant et malicieux, un sourire rayonnant lui éclairant tout le visage. Elle aurait certainement pû fournir de l'électricité au tout Poudlard tant sa joie semblait l'illuminer. Il lui avait tellement manqué ! Elle ne l'avait pas vu de toutes les vacances et par malheur, son hibou avait rendu l'âme au début de l'été. Son père, n'ayant pas de vacances, n'était rentré que très peu et parfois sans sa chouette, aussi n'avait elle pu envoyer que quelques lettres, mais cela ne devait pas faire grand-chose.

Puis Sirius enchaîna sur un autre sujet, comme à son habitude et Alice pencha la tête de côté, réduisant son sourire en un plus petit, plus timide. De circonstance, quoi. ça faisait tout drôle de reçevoir un compliment de sa part.

"Roh, tu dis n'importe quoi. Jsuis pas plus sexy, arrête !"

*C'était exactement le but recherché, vive moi*

"Et puis me défendre serait un juste retour des choses ! Pour tous les devoirs que je t'ai fait ! Et combien de fois je t'ai couvert pour McGo ? Bon ok, tu faisait la moitié du travail parce qu'elle t'adore, mais tu sais pas ce que c'est toi de devoir trouver une excuse valable et potable en deux minutes. Moins que ça, quand tu prenais pas la peine de me prévenir. En plus je me faisait déjà attaquer par tes fans en étant brune, alors elles me font pas peur !" claironna t-elle.

Enfin potable... une fois elle était allée jusqu'à dire que Sirius se battait avec le calamar géant, à court d'inspiration. Le professeur s'était contenté de pousser un long soupir et de lever les yeux au ciel. Alice ne sut jamais si Sirius avait été convoqué pour ça ou non.

Elle lui lança de nouveau un regard pétillant. Faire semblant de raler pour les futurs soucis à venir selon lui, était sa façon de lui dire qu'il était content de la revoir. Cela lui faisait beaucoup de bien. Aussi repris t-elle d'une voix plus timide, tripotant son morceau de pain :

"Tu m'as manqué."

En vérité, elle mourrait d'envie de lui faire un gros calin, juste pour se prouver qu'il était bien là et que cet été cauchemardesque sans courrier à poster était fini pour de bon.

"Et puis t'as une miette, là." dit-elle en pointant son doigt sur sa propre lèvre. Typiquement Weather.

Il dardait sur elle son regard argenté pétillant, tandis qu'il lisait son sourire comme on lit un livre ouvert : le sourire de Miss Weather était devenu timide, ce qui ne fit qu'agrandir son propre sourire. Alice était toujours trop modeste, et ne se considérait pas, selon les réflexions de Sirius, à sa juste valeur. Du moins, elle ne se rendait pas toujours compte à quel point elle était jolie, mignonne, intelligente et... Intéressante.
Enfin. Sirius pensait aussi celà, parce qu'il avait des oreilles dans tout Poudlard, et savait donc que plusieurs garçons étaient intéressés par la Gryffondor. Enfin bref.
Tout ça pour dire que face à la réaction modeste de Alice, il n'eut pour seul mouvement qu'un bref roulement d'oeil, signifiant : "pas plus sexy, pas plus sexy... ".
Il continuait de manger son quignon, regardant toujours la rouge et or, et l'écoutant, attentif, tandis qu'elle lui (ré)expliquait pourquoi il se devait de la sauver en cas de conflits poudlardesque.
Humm...
Il ne faisait aucuns commentaires, cachant tant mieux que mal son sourire rieur en paraissant totalement détaché des commentaires de la jeune femme, comme si ce qu'elle disait avait toujours été évident. Et ben... En fait, sa avait toujours été évident, non ?
Passons.

"Je t'ai manqué ?" Apparement, le changement de sujet chez Miss Weather était aussi très utilisé, mais celà ne dérangea pas le beau brun, qui termina son bout de pain en se rapprochant d'elle, interloqué. "Je t'ai manqué ?" Répéta t-il. Non pas parce qu'il n'avait pas bien entendu, mais bien parce que... : "Je ne t'ai pas beau..." Mais sa phrase resta en suspent tandis que, dans un geste désinvolte parfaitement naturel, il frotta du bout de ses doigts sa lèvre afin d'y déloger sa miette de pain. "... Coup manqué ?" Il la fixa longuement, comme si elle venait de lui faire offense.
Puis, après un temps qu'il jugea assez bon pour produire l'effet voulu, il se recula légèrement, et ne la regardant plus, il se servit un verre, prenant la première carafe qu'il avait a porté de main.

Jus de citrouille.
Loupé.
Il détestait le jus de citrouille.

Regardant un bref instant Alice, attendant qu'elle dise quelque chose (comme par exemple, "mais non mon Siri' d'amour, tu m'as bien plus que 'beaucoup' manqué, c'était horrible et long le temps sans toi"), ou que, par exemple, elle se jette dans ses bras afin de se faire pardonner (car oui, là, Mister Sexy était PRESQUE vexé), il grimaca légèrement -à cause du verre-, et le reposa sur la table, jetant un bref coup d'oeil à la table alentour afin de repérer une carafe d'eau (qu'il ne trouva pas) et de reporter son attention sur la Gryffondor.

"..."

Hum ?

"..."

...Les yeux du chat Potté, vous savez ?
Et bien, Miss Weather devait faire face à ce regard, provenant de l'être le plus magnifique que Poudlard n'avait jamais porté : Sirius Black.

Sur ces entrefait, et alors que les spectateurs invisibles reprennaient leurs souffle en attendant la réponse du faire-valoir Sirius Black, l'inopiné James Potter s'attabla à côté de son quasi-frère en poussant un grognement d'ours sortit d'hibernation1. Il s'attaque aux plats sans même accorder aux gens autour de lui une seule parcelle de son mirobolant regard de tombeur.

Aprés avoir engloutit de façon sexy sa dernière fourchette de petit pois2.
Il s'empara de la salière et de la poivrière il colla le derrière de cette dernière sur son oreille, tandis qu'il chuchotait à la première:"Hey les elfes? Il y a du rab de petit pois?"

L'absence de réponse ne se fit pas attendre. L'azimuté James Potter s'y attendait plus ou moins. Depuis qu'il avait découvert l'existence des elfes3, il ne se passait pas une semaine sans qu'il essaye de communiquer de mille et une façons plus ou moins loufoques avec eux afin d'obtenir une double ration.
Dans un grand élan de bizarrerie il avait, lors du banquet de rentrée de sa troisième année, imité le geste ample dont se servait Dumbledore. Ce qui avait eu pour seul effet notable d'écraser la cuillère de purée que tenait Remus sur son nez, de balancée une giclée de jus de rosbiff, appartenant au morceau accroché à la fourchette qu'il tenait, un peu partout aux alentours et de faire recracher en un grand éclat de rire le jus de citrouille, que Peter était en train de boire, sur la robe neuve de Sirius4.

Comme il ne se passait rien l'innovant James Potter releva la tête et fixa son regard myope aux alentours. Malgrés le fait qu'il ne portait pas ses lunettes il fit un sourire à l'être informe, qui était sans nul doute son meilleur ami. Puis remarquant une blonde qu'il ne connaissait pas il s'empressa de remetre ses lunettes. Il s'exclama alors:

"Arrrgh Weather trop Be.. BLONDE!"

Puis essayant de se montrer le moins sexy et le moins drageur possible5 il lui adressa plus posément la parole.

"Humm Je veux dire bonjour, ça va bien? Tout se passe bien? Chouette tes cheveux, même si je préfère les rousses. Tu es prète à être mon témoin? J'espère que ma douce Lily t'a expliqué? Figure toi que si j'arrive à renier ma nature de charmeur invétéré elle m'accordera une sortie d'un jour en tête à tête à Prés-au-Lard! Génial non? Pour l'instant j'y arrive trés bien. Oui... Oui oui trés bien."

Finit-il alors que ses mains s'agrippaient à la table et que son regard et l'ensemble de son corps exprimait tout d'un drogué en manque.


[HJ]

1 = Le genre de monsieur ours dont toute les madames ours rêvent.

2 = James Potter est le SEUL à pouvoir manger des petits pois de façons sexy. Toutes les autres personnes ayant essayé se sont irrécupérablement taché.

3 = C'est à dire la première semaine de son arrivé à Poudlard, pas comme son fils, qui attendit sa quatrième année avant de l'apprendre et encore parceque l'on lui avait soufflé.

4 = Depuis ce jour Sirius HAIT le jus de citrouille.

5 = Ce qui n'est pas une mince affaire. Comme ils disent aux moyen orient: "Il est plus facile à un chameau de passer par le chas d'une aiguille qu'au Superbe James Potter de cesser d'être sexy."[HJ]

Elle riait. Oui, Alice Weather riait, en se moquant de lui, parce que la malchance venait encore une fois de tomber sur MIster Sexy (oui, il était mal-chan-ceux), et qu'il avait attrapé du jus de citrouille et...
Sa moue de chat-potté changea, et arriva sur son visage d'Apollon une moue terriblement vexée, voire déçue. LE pauvre enfant.
Quand il affichait cet air là, il était bien difficile de lui résister, encore plus que lorsqu'il sortait son atout-chapotté. Oui, oui, vraiment. Parce que son visage, habituellement si rieur, se refermait quelque peu, et que ses yeux gris, animés habituellement d'étincelles dansantes semblaient perdus, incompris. Même ses lèvres ne s'étiraient en un de ses X sourires, et descendaient légèrement, pas tremblantes mais, voila. Comme a un parfait petit enfant à qui on interdit d'aller jouer au dragon-volant. Parfaitement.

"..."

Et il fixait de nouveau Alice.
Attendant peut-être qu'elle lui dise qu'il lui avait plus que manqué.
Ou attendant peut-être qu'elle lui serve un verre d'eau.
Ou attendant qu'elle lui dise qu'elle est prête à tout pour lui. Oui, oui, Sirius avait un besoin naturel, comme tout le monde, d'être flatté, continuellement. Enfin... Il l'était, peut-être même un peu trop souvent, mais... Passons.
Il entrouvrit ses lèvres parfaitement faconnés, comme pour dire quelque chose d'important à Miss Weather, lorsque celle çi le devanca en lui avouant qu'il lui avait énormément manqué.

Et là, son sourire refit surface, tandis qu'il se rapporchait de nouveau d'elle, ses yeux brillants de nouveau malicieusement.
Parce que oui, le fait que Alice lui dise des petites phrases comme ça suffisait à le rendre heureux. C'est-y-pas mignon/flattant/attachant/charmant ?
Bref.

"Moi ? Avoir pensé à toi ?" Son sourire s'élargit légèrement, tandis qu'il haussait les épaules, l'air de rien, avant de passer sa main gauche contre sa nuque, par pure habitude : "Quelle question." Et il roula des yeux.
Quoi ? Ce n'était pas une réponse satisfaisante ?

"J'ai si sooooiiiiffff..." ...Après avoir jeté un coup d'oeil à la table (sait-on jamais si les elfes ne venaient pas de lui poser une carafe d'eau), il regarda Alice et lui fit un sourire confiant, sourire qu'il n'accordait qu'aux Maraudeurs, et à celle çi : "Tu m'as plus que manqué. Evidemment, j'aurais bien voulu qu'on se voit, mais vu que je n'ai plus de hibou, et que celui de James est... Enfin bref, voila, et vu que je n'en recevait pas de toi, et bien, tout ça, tu vois ?" Ou l'art d'expliquer, selon Sirius. Passons.

Il continua de la regarder, et alors qu'il retendait sa main vers la corbeille à pain, pour y trouver un quignon, il arrêta son geste et passe brusquement, mais avec douceur, son bras autour des épaules de Alice, avant de l'attirer contre lui.

"Non, tu m'as vraiment trop manqué. Vraiment."

Parce que, qui ne le sait pas, mais Sirius était vraiment sincère avec l'Amitié. Donc avec ses ami(e)s. Et donc, les conserver, après les avoir minutieusement choisi, pour toujours. Telle était sa devise, en réalité.
Il lâcha enfin Miss Weather lorsque dans un râlement sourd, Potti-Potta fit son entrée.

"C'est un peu comme si tu venais de grogner..." Souffla t-il à son meilleur ami avant de prendre une assiette et de la poser devant lui, attendant qu'elle se remplisse (ce qui ne tarda pas à arriver).
Il prit le sel, puis des couverts, et commença à manger (avec bien plus d'élégance que Potter, celà va sans dire), écoutant ce que disait James à Alice. Après tout, il était au milieu, alors...

"Tu n'as pas intérêt à la regarder comme tu regardes Evans... Ah ben, sa on le sait que tu préfères les rousses... D'ailleurs, le jour où Lily changera sa couleur de cheveux, tu penses que tu la reconnaitras quand même ? Tu es si inhibé de ses cheveux que je me demande si... Ah oui, le pari que tu as f..." Et là, Mister Sexy lâcha ses couverts et déposa un regard meurtrier sur James. A la limite de la colère (fausse), et de la moue vexée (vraie) :

"ET TU N'AS PAS JUGER UTILE DE MA DIRE QUE TU AVAIS FAIT UN PARI AVEC Evans ???" Il reprit sa fourchette et la planta avec son assiette. Avant de se radoucir, et de tournait son visage habituel vers James, l'air de rien : "Tu me l'as dit, non ?"

Parce que, si Sirius était pro-Amitié, des fois, c'était vrai que lorsque le soir, ils allaient se coucher, et que James commençait à raconter de long en large tout ce qui s'était passé pour lui avec Lily dans la journée, Mister Sexy s'endormait. Oups.

Sourire solaire à l'appui, Alice attendait de Sirius au moins autant que ce qu'elle venait de lui dire. Aussi, lorsqu'il passa une main sur sa nuque en proférant quelques excuses, elle croisa les bras et tenta d'adopter un regard de reproche, mais son sourire ne voulait pas s'effacer, ce qui contrariait un peu ses plans. Qu'importe. Elle était certaine qu'il allait lui dire.

*Dans 3...2...1...*

Quignon. Comment ça quignon ? Il n'allait tout de même pas lui faire un coup pareil !

Eh bien non, il n'allait pas, car il interrompit son geste pour la serrer délicatement contre lui. Alice appuya brèvement sa tête sur son épaule -il sentait bon- et passa son propre bras autour de la taille de Mister Sexy. En ouvrant les yeux, elle put voir une Poufsouffle s'étrangler de rage en laissant tomber son verre sur la table tandis que son amie lui tapait dans le dos. Alors pour jouer les pestes, elle glissa un baiser sur la joue de son meilleur ami.

Elle aurait pû rester là des heures, certes, car il était très confortable, mais un grognement se fit entendre, et au moment où elle se releva, Sirius repris une posture normale, pour faire face à son Potti-Potta qui sans plus de formalités avait entrepri d'engloutir une cargaison de petit pois.

*Le sien doit déjà être hors-service, alors il fait des réserves*

Il fallait qu'elle pense à le dire à Lily. C'était pas drôle mais elle, ça la ferait rigoler. Tout ce qui pouvait nuire à James Potter ou le descendre la faisait rigoler comme une hystérique, des flammes dans les yeux et presque la bave aux lèvres. Mais c'était un secret bien gardé.

Elle salua James d'un signe de la main mais la laissa rapidement retomber : il n'avait pas ses lunettes, le bougre. Cependant (était-ce son radar ou le signe d'Alice, mystère) il releva la tête et remis ses lunettes pour la voir et faire profiter à tous de son éloquence inimitable par un simple mot, mais qui au fond résumait tout : blonde.

Elle pencha la tête de côté avec un petit sourire et roula des yeux lorsqu'il commença à lui parler. Elle ne cherchait même pas à répondre, puisque Sirius le faisait à sa place. Mais il aborda bien vite un sujet qui lui tenait à coeur, et pour cause, et Alice se sentit obligée de s'imposer (surtout que les hurlements de Sirius ne correspondaient pas à la réponse potentielle d'Alice)

"Ok pour le rôle du témoin. Mais fais gaffe, elle est ultra-motivée, et avec un avantage majeur : elle n'a pas sept années de drague derrière elle. Elle se fait simplement draguer. Si tu savait le nombre de mecs qui rêvent de l'embrasser ne serait-ce qu'une fois ! Elle l'ignore, bien-sûr, et ton prix sera le mien, mais je peux m'arranger pour qu'elle le remarque, comme je peux m'arranger pour que tout demeure ainsi : dans l'ombre. Et je dis ça sans vouloir te mettre la pression, Jamesie. Merci pour les cheveux. C'est pour éviter de passer par une agence matrimoniale : je change de tête et tout le monde me regarde, fallait y penser."

Elle glissa un clin d'oeil à Sirius pour le remercier de sa 'protection' contre James et se leva pour attraper une carafe d'eau avant d'en remplir le verre du jeune homme puis reporta son attention sur James en guettant sa réaction, un léger sourire aux lèvres.

Le rassasié James Potter degustait maintenant son dessert par pur gourmandise. Il mangeait cependant d'une bouche distraite. L'emportement puis le calme de Sirius le fit sourire.
"Hummm.... Ch'est bon la tarte. Je te l'ai sans doute dit. Je te le répète parceque je t'aime bien. J'ai mis Lily au défi d'embrasser quelqu'un avant la fin du trimestre, tandis que moi je ne doit draguer personne. en gros j'ai un rendez-vous carrément assuré."

Le gourmand James Potter remordit dans sa délicieuse tarte d'une façon qui aurait fait rougir bien des confitures. Il était en train de la dégustait tandis que Weather se mettait à parler. L'écoutant d'une oreille distraite alors qu'elle parlait des chances qu'avait Lily de gagner. Le calme James Potter se lecha les doigts afin de les nettoyer de toutes traces de tarte1. Le pompeux James Potter se mit alors à parler:

"Ecoute, Weather. Je te remercie vraiment beaucoup de vouloir faire en sorte que je gagne. Mais tu dois garder ton impartialité. De plus je me dois d'être le plus honnête possible. Parceque lorsque j'aurais gagné, et je gagnerai soyez en sur tous les deux. Lorsque j'aurais gagné disais-je, la mauvaise fois d'Evans risque de lui faire dire que j'ai triché.
De toute façons autant dire que j'ai un rendez-vous avec Evans à la fin du trimestre."[i]

Le sur de lui James Potter croisa alors ses bras dans une position qui aurait pu sembler de défense et murmura que oui, il y arriverait.

[HJ]
1=De nombreuse filles se pamèrent en le voyant faire.
[/HJ]

Hum.... S'étant légèrement tourné vers son meilleur ami, Sirius ne résista pas à l'envie de lui faire comprendre que le pari qu'il comptait tenir semblait... Irréalisable. Enfin, vous voyez, quoi. James, ne draguait personne ? C'était comme si lui, Sirius Black et bien... Arrêtait tout bonnement d'être splendide, magnifique. Quoique, non.
Voyons, Sirius, en tant qu'ami fidèle, sincère, honnête et parfait, croyait en James. Vraiment.

"Je vais t'y aider, Cornedrue, si c'est vraiment celà que tu souhaites..." Parce que bon, Sirius, malgré de nombreuses, très nombreuses discutions avec potti-Potta, ne comprenait toujours pas comment il pouvait s'être autant attaché à Lily, alors qu'il n'était jamais sorti avec elle, et que, ben... Voila. Parce que bon, déja s'attacher à une fille lorsqu'il était avec, c'était compliqué, mais alors, s'attacher en la connaissant juste, comme ça, en parfaite connaissance... C'était étrange. Et c'était un point que Mister Sexy trouvait vraiment complexe. Enfin, voila. S'attacher, c'était pas son truc, falait que je vous le rapelle.
Passons.
Il haussa donc un sourcil perplexe, mais un petit sourire en coin prit place sur ses lèvres, en repensant à quelque chose :

"De toute façon, tu te rapelles que tu as mis ton avenir en jeu..." Il avait soufflait ses mots plus bas, un étincelle de défi insouciante dans son regard.
Car, rappelons ce que James Potter et Sirius Black étaient les SEULS à savoir (puisqu'ils s'étaient dit qu'en l'apprenant, Peter ferait une crise cardiaque, et que Remus les renierait à vie pour leur inconscience)... :




Sirius Black et James Potter étaient chez ce dernier, tout les deux, au bord de la piscine de Cornedrue. Torse nu, en maillot de bain, ils prenaient le soleil, allongés sur des transats, le groupe des "Ben's Sorcerer" hurlant dans la riche maison des Potter. Les parents de James étaient absents, mais faisaient parfaitement confiance aux deux jeunes hommes. Qui ne feraient pas confiance a deux être aussi parfaits qu'eux, d'ailleurs ?
Passons.
Les Potter avaient accueillis Sirius depuis le début des vacances, puisqu'après une N-ième querelle avec sa "famille", ce dernier était parti. Pour du vrai. Et que, n'étant pas encore majeur, il ne pouvait toucher l'héritage qui lui était du.
Bien que son sourire ultra-bright n'en montrait rien, Mister Sexy était toujours quelque peu chamboulé. Son gout de risque, son besoin d'adrénaline, d'actions, de défi était plus fort que jamais... Peut-être devenait-il dangeureux dans vraiment s'en rendre compte. Et James, en éternel ami, participait à ses idées fantasques, et tout deux passer un été excellent.
L'après midi au bord de la piscine avait commencé tranquillement. Un petit déjeuner, quelques plongeons, puis, vers 14h00, alors que le soleil était au plus haut, petite sieste. Pour ensuite se réveiller trois quarts d'heure plus tard, et ouvrir "l'armoire à délice" (comme l'avaient baptisé les deux amis) qui contenait quelques bonnes boissons. Hum.
Et les deux jeunes hommes "prenaient l'apéro" (malgré que ce n'était pas l'heure), et discutaient, lunettes de soleil protégeant leurs regards, maintenant brillants. Hum.

-Lily, Lily, Lily... C'était James, évidemment.
-Tu serais capable d'aller jusqu'où, pour ses yeux émeraudes, dis ? Sa, c'était Sirius, dont le sourire devenait de plus en plus vil à mesure qu'une idée se formait dans son esprit.
-Jusqu'au bout, je donnerai tout... James regardait maintenant Sirius, un sourire aux lèvres. Le mot "défi" semblant s'être écrit sur son visage.
-Très bien... Mais... Jusqu'au serment inviolable ?
-Parfaitement. Et James était convaincu. Pas Sirius.
-Ganache, je ne te crois pas. Pour une fille ?!
- Pas n'importe laquelle, c'est Lily... Capable de tout... Vas-y. Et James, s'étant redressé, tenait dans ses mains les deux baguettes. Sirius se redressa à son tour, enleva ses lunettes de soleil, ses yeux brillants d'excitation.
Il étaient jeunes, insouciants, inconscients, ils voulaient vivre, et réussir. Deux frères. Jouant avec le feu.
- Alors... Sirius se releva, et James fit de même. Ils étaient jeunes, heureux, fous. Face à face. Tu vas faire le serment inviolable d'épouser Lily Evans.


Sirius cessa de regarder son frère de coeur, et regarda de nouveau Alice, la phrase qu'il venait de soufflait paraissant véritablement anodine. Bien que, connaissant les deux Gryffondors, on pouvait peut-être prétendre penser à quelque chose d'un peu plus concret que des mots. Passons.
Il attrapa le verre d'eau qu'elle venait, avec gentilesse, de lui servir, et la remercia d'un sourire discret, mais sincère.
Avant d'attraper un quignon, et de le grignoter, son regard argent regardant droit devant lui. Silencieux, et souriant. Parce qu'il, parce qu'ILS n'avaient peur de rien. Et qu'ils étaient invisbles.

[Beuh, vous me délaissez Jvais tenter un message mais je suis pas trop inspirée ! lol]

Sirius semblait très absorbé dans sa conversation avec Potter. Et Alice, quand on ne s'occupait pas d'elle, eh bien elle cherchait un moyen de passer le temps parce qu'elle s'ennuyait assez rapidement. Plutôt.

Des plats de toutes sortes et pour tous les goûts apparaissaient sur les tables, mélangeant sucré et salé (pour une fois). C'était autant un plaisir pour les yeux que pour les papilles, certainement pour ouvrir l'appétit aux élèves. Elle avait lu un truc là-dessus, c'est scientifique. Plus c'est beau plus c'est bon. Ses yeux papillonnaient d'un plat à un autre, cherchant le petit détail qui tue, parce que forcément, elle ne voulait que ce qu'il n'y avait pas sur cette table.

"Des fraises" murmura t-elle tout bas.

Les elfes avaient-ils entendu ? Avait-elle un ange-gardien ? Ou était-elle tout simplement la plus veinarde des Griffys ? Car oui, des fraises il y avait. Peu, mais il y avait. Aussi s'appropria t-elle toute la coupelle. Et lorsqu'elle mordit dans la première avec un soupir de satisfaction, elle pensa mourir. Elle avait voulu déglutir, simplement ça, et ses yeux avaient croisés ceux d'un garçon à la table de Poufsouffle. Pas n'importe quel garçon, evidemment. Elle toussa tout ce qu'elle savait, morte de honte et aussi rouge que les fruits ce qui jurait horriblement avec ses cheveux. De nouveau, elle jeta un regard à la dérobée à Franck Londubat qui, même s'il parlait avec Emmeline Vance, ne cessait de la fixer. Elle se sentait très très mal, et puis la fraise dans son ventre avait mué en papillon. Il devrait être interdit d'être aussi mignon.

Alors comme toute fille amoureuse, même si elle savait qu'elle avait toute son attention, elle chercha à l'avoir cent fois plus et attrapa de nouveau une fraise... qui roula de la table pour se lover dans un pli de la cape à Sirius, étalée sur le banc. Et dans sa tentative de rattraper le fruit, Alice le... oui, c'est ça, elle l'écrasa littéralement. Avec horreur, elle releva les yeux sur le dos de son ami come si sa tête allait tourner à 360° mais trop occupé qu'il était à bavasser, il n'avait rien senti. Le pan de cape était posé sur le banc, aussi, il aurait eu du mal à le sentir.

Alice regarda Franck, Franck lui, était en proie à une crise de rire qu'il tentait de controler. Merveilleux. Le ridicule ne tue pas ? Cela restait encore à prouver. En plus, en voulant rattraper UNE fraise, elle avait renversé la coupelle et c'était l'évasion pure et simple, le tour de son assiette en était couverte. Et puis Alice se demanda si elle avait fait du bruit en tapant du plat de la main sur la table pour tenter de rattraper la fautive.

Et là, c'est le drame. Parce que Sirius se tournait. Et en se tournant, Alice remarqua quelque chose. Mademoiselle Fraise s'était suicidée avec une amie, mais elle était encore entière, la seconde... là, juste là, à l'endroit où Sirius allait poser sa cuisse. Le choc allait être inévitable, il ne lui restait plus qu'une chose à faire.

Elle posa son coude nonchalament sur la table et acceuillit Sirius avec un sourire contrit. Parce qu'elle venait de tuer une troisième fraise. Sous son coude. Et ses oreilles bourdonnaient tant le sang battait à ses tempes, ce qui ne l'empêcha pas d'entendre de la part d'Emmeline"Mais pourquoi tu ris, Franck ?"

Surtout, faire comme si on y était pour rien. Après tout, dans une école de magie, les choses pouvaient avoir une conscience propre, non ? Il n'empêche que Miss Weather concoctait déjà un gros mensonge en guise d'excuse.

[J'écris vraiment n'importe quoi quand j'écoute de la musique]