Un autre moment de détente

Mickaël Ophucius, de nouveau Sixième Année à l'école de Poudlard, était nonchalamment adossé contre un arbre du parc, tout près du lac. Une cigarette aux lèvres, c'était le seul objet moldu qu'il aimait. Et ayant un père non sorcier il en connaissait un rayon sur les moldus, il n'avait donc aucun mal à se fournir en cigarette et autre alcool non magique. Il aimait venir ici, près de cette arbre et près du lac pour se détendre. C'était comme un lieu de paix et de solitude. Bien sûr il n'était jamais contre la compagnie mais il avait parfois besoin d'une pause. Être un Serpentard de sang-mêlée n'était pas toujours une partie de plaisir. Ses camarades, faute d'un meilleur termes, n'étaient pas toujours très amicaux. Bien sûr étant bagarreur et relativement doué dans ce domaine peu osaient parler devant lui. De plus il devait également faire face aux Maisons hostiles tel les Gryffondors et les Poufsouffles. Bien sûr tous les membres de ces deux Maisons n'étaient pas tous hostiles envers Micke notamment grâce aux rumeurs courantes sur ses yeux.

Quoi qu'il en soit il aimait parfois se retrouver ici. Tirant sur sa cigarette il regardait la surface du lac qui parfois s'animait grâce au monstre habitant les profondeurs ténébreuses du lac, le calamar géant. Il recracha alors un léger nuage de fumée et passa sa main gauche dans ses cheveux. Il se rappelait alors la toute première fois qu'il était venu ici. C'était lors de sa première année, peu de temps après la répartition. De même, la moment de la répartition serait un moment inoubliable. Lorsque son nom avait été prononcé par la Professeur McGonagall il s'était avancé d'un pas plutôt fébrile en direction du petit tabouret. Aussitôt le Choixpeau lui avait murmurer à l'oreille quelques mots.

"Le troisième Ophucius mâle à fouler les terres de Poudlard. Ou est-ce que je vais bien pouvoir t'envoyer. Comme tes frères tu possèdes Courage et Intelligence et une énorme envie de faire ses preuves et d'être reconnu. Tant d'ambition ne peut t'emmener que sur le chemin des...SERPENTARD !"

Aussitôt applaudit bruyamment par la table des verts et argentés, Micke s'avança alors avec un sourire aux lèvres vers cette table qui avait une certaine réputation dans le domaine magique. Ses frères qui étaient en Septième et Cinquième années le regardaient. Ils voyaient leurs visages stupéfaits et contrariés et, a dire vrai, en tirait une certaine satisfaction. Lucius Malefoy, le Préfet des Serpentards, lui posa alors une main encourageante sur l'épaule. Micke lui souria alors mais son regard se reposa sur ses frères ainés. Comme l'avait dit le Choixpeau, ses frères possédaient courage et intelligence. Alexander, brillant d'intelligence, était à Serdaigle en dernière année et Julius, respirait le courage, et était un Griffondor en Cinquième année. Le moins qu'on puisse dire c'était que les relations entre les trois frères seraient encore une fois perturbés.

Sortant alors de ses pensées, il tira de nouveau sur sa cigarette et recracha une nouvelle fois la fumée en un épais nuage. Ce souvenir était particulièrement satisfaisant. Il jeta alors le mégot au sol et l'écrasa de son pied. Depuis ce souvenir beaucoup de chose c'était passé, ses frères étaient désormais partit et travaillait l'un comme Briseur de Sort pour la banque des sorciers et l'autre comme Chasseur de Mage Noir.

"Poudlard est décidément le seul endroit ou je me sente bien. Le seul vrai chez moi..."

Lucie se retourna brusquement vers une main qui lui avait attrapé le bras violemment.

« Lucie c’est combien ?... »

Le garçon de 7ème année éclata de rire, et tenta d’embrasser la jeune fille de force, elle le repoussa avec agilité, et il percuta une pierre, pour ensuite s’étaler de tout son long sur le sol. Elle le regarda froidement, et un sourire cruel s’étira sur ses lèvres pleines.

« Même avec tout les gallions du monde, me toucher te restera toujours inaccessible Lakers, maintenant dégage, tu pollues mon air. »

Elle se retourna avec grâce, et fonça vers la lisière de la forêt, elle entendit le garçon l’insulter dans son dos, et lui courir après, cette fois ci il se fit plus insistant et elle sortit sa baguette. Elle approcha son visage à quelque centimètre de celui du Serpentard, qui sentait l’alcool à plein nez.

« Écoutes moi bien Lakers, touche moi encore une fois, ou parle moi ne serais-ce qu’une fois de plus, et je te jure que je vais te faire mal a un point que tu me demanderas de t’achever ici. Alors maintenant épargne moi la vue de ta tête de Scrout, et vas voir ailleurs si j’y suis… »

Elle siffla tout ça d’un trait menaçant, tout en plantant sa baguette dans les côtes du jeune homme. A la vue de ses yeux, le garçon déglutit et s’en alla en criant un « ce n’est pas fini Wander », la jeune fille soupira et rangea sa baguette.

*ils disent tous ça…*

Elle aperçut de la fumée qui venait de la lisière, et se demanda si quelque chose était en train de bruler. Vue l’épaisseur de la fumée c’était impossible. Puis elle se souvint de l’endroit, elle connaissait une seule personne qui se permettait de venir se « détendre » ici. Il lui en avait parlé une fois. Elle s’avança avec un sourire aux lèvres, bien que son poing reste crispé. Cela faisait plusieurs semaines que des garçons venaient la voir comme ci elle était une prostitué, hors elle n’en connaissait pas la raison, si ce n’est une, mais elle était morte et enterré, c’était le passé ! Elle vit deux yeux bleu se tourner vers elle, avec cette froideur qui leurs était propre.

« Mickaël Ophucius tiens tiens…on ne t’as jamais dit que ces trucs finirai par te tuer ? »

Elle lui adressa un sourire étincelant. Ça lui allait bien de dire ça avec les drogues qu’elle avait dans sa chambre, seulement elle ne se shootait pas par manque, elle c’était plutôt pour « oublier ». Elle s’avança un peu plus vers le garçon. Il avait toujours ces incroyables yeux bleu, capable de vous transpercer d’un regard, certaines rumeurs couraient depuis son arrivée a cause de ses yeux, mais Lucie avait appris à ne plus écouter les commérages. D’ailleurs ce qui lui plaisait chez Mickaël, c’est qu’il savait ce que ça faisait d’être…différent. Bien qu’elle en connaissait un autre qui se trouvait a Gryffondor.

« Mickaël Ophucius tiens tiens…on ne t’as jamais dit que ces trucs finirai par te tuer ? »

A peine avait il eu le temps de jeter sa cigarette et de parler seul et a haute voix qu'une seconde, plus chaleureuse et féminine, se fit entendre. Micke avait déjà tourné les yeux, l'entendant arrivé et lui rendit son sourire.

"On doit tous mourir un jour pas vrai. Comment tu vas Lucie ?"

C'était Lucie Wander, une Serdaigle de Septième Année. C'était également une amie de Mickaël. Ils ne se connaissaient pas extrêmement bien mais Mickaël l'appréciait beaucoup. Elle était franche et savait ce que c'était d'être différent au regard des autres. De plus c'était une de seule à ne pas croire un mot sur les rumeurs courantes sur les yeux d'un bleu étrange du jeune Serpentard redoublant.

"Qu'est-ce qui t'amènes par ici ? Ne me dis pas que tu as encore été embêtée ?"

Il n'avait pas attendu qu'elle lui réponde mais savait parfaitement qu'elle le ferait. Il avait déjà la réponse a sa dernière question car malgré son sourire étincellent et magnifique, elle avait le poing crispé sur sa baguette magique. Ce qui ne pouvait signifier qu'une seule et unique chose, une fois de plus un garçon l'avait suivit et accosté d'une manière peu amicale. Le plus souvent c'était des idiots qui pensaient qu'elle était une fille facile et qui voulait en profiter un peu. Manque de chance pour eux, elle était au moins aussi ardente que Mickaël, bien que beaucoup moins bagarreuse, et n'aimait pas qu'on l'a prenne pour un objet. Les garçons en question avait beaucoup de chance s'ils ne finissaient pas à l'infirmerie avec divers effets que provoquaient les sortilèges que Lucie lançait.

De plus Mickaël n'aimait pas beaucoup qu'on s'en prenne a ses amis. Sa dernière question avait été posée assez froidement avec les sourcils légèrement froncés ce qui donnait un effet encore plus perçant et transperçant à ses yeux bleus et ce malgré son sourire chaleureux.

"On doit tous mourir un jour pas vrai. Comment tu vas Lucie ?"

Lucie lui fit un sourire et vint s’adosser contre le même arbre que lui. Elle se laissa glisser et s’assit sur une grosse racine, elle tapota la paume de sa main avec le bout de sa baguette.

« Oui, enfin tu n’es pas obligé de te ruiner la santé pour arriver plus vite dans la tombe…et je vais bien merci, du moins aussi bien que mon mental détraqué puisse aller !toi je ne sais pas si je dois te poser la question, en général tu viens ici pour te détendre donc… »

Elle lui fit un clin d’œil et regarda vers le château. Elle haïssait les élèves de cette école. Les profs également. Mais elle se sentait…à l’abri du monde extérieur ici, elle appréhendait son examen de fin d’année et se demanda si elle pouvait faire semblant de le rater pour rester une année de plus, bien qu’elle ne pouvait pas faire cela tout les ans. La question de Mickaël la fit perdre son sourire, et elle le regarda plus durement qu’elle ne l’aurait voulu. Mais ses yeux émeraudes ses radoucir quand elle vit le froncement de sourcils du garçon. Son regard ne paraissait que plus dangereux. Elle reporta son attention sur sa baguette et stoppa son mouvement avec. Elle soupira et la rangea.

« Je suis ici pour les même raisons que toi, me détendre loin de cette jungle de l’école. Si je me suis fait encore embêté je…l’ai cherché, ça finira peut être par se calmer… »

En faite elle savait que non. Ce sera de pire en pire. Mais elle disait la vérité, elle l’avait cherché. Apres tout c’est elle qui prenait du plaisir à briser les gens, mais c’était a elle de repérer ses victimes, et pas a ces dernières de venir lui demander ouvertement de coucher avec elle ! Lucie se demanda l’espace d’un instant pourquoi elle était devenue comme ça, aussi froide, un cœur de pierre et a éprouver du soulagement a la souffrance des autres, apres tout on ne souhaite jamais a personne sa propre souffrance, alors que elle si, elle voulait que tout le monde est aussi mal qu’elle, qu’ils aient le cœur arraché de la poitrine comme elle. La serdaigle tourna son visage halé vers le jeune homme. Il la regardait durement, sans vraiment sans rendre compte, mais quelque chose passa dans son regard qui la fit tressaillir, maintenant qu’il abordait le sujet, elle se souvint qu’il n’appréciait pas trop qu’on touche a ses amis, l’un des amants de Lucie en avait fait les frais.

Elle se souvint d’une fois où ça c’était mal terminer avec un garçon, elle n’avait plus rien contrôler, et s’était retrouver à traverser une vitre. Ce soir là le garçon avait été « légèrement » violent. Lucie était quand même allé en cours le lendemain, et ses blessures se voyaient malgré les nombreux sorts qu’elle avait jeté, et puis des cotes et un bras cassé ça ne se camoufle pas avec du maquillage ! Elle avait tout de même gardé la tête haute, mais quand elle avait croisé Mickaël, il avait comme ci il ne s’était rendu compte de rien, mais elle se souvint de la lueur qui était passé dans son regard bleu azur ce jour là, comme à l’instant. Elle n’avait pas revu le garçon qui l’avait frappé pendant 3 semaines à la suite de cela. Il ne lui avait plus jamais adressé la parole et baissait les yeux des qu’elle le croisait. Elle n’avait jamais su ce qui s’était passé réellement, mais Lucie était certaine que Mickaël y était pour quelque chose. La jeune fille regarda autour d’elle, et se sourit à elle-même face a l’absence de population. Ils étaient trop bizarres pour le reste de la population Poudlarienne.

« On devrait fonder un club…celui des exclu de la société ! Et figure-toi que j’ai trouvé le troisième membre… »

Elle sortit cette phrase sur le ton de la plaisanterie, alors que le fait était vrai. Les gens n’acceptaient pas les gens étranges, et quand bien même ils les accepteraient, les gens bizarre ne supportent pas d’être parmi les gens ordinaires.

Lucie lui sourit et s'adossa a son tour sur l'arbre contre lequel était Mickaël. Après quoi elle se laissa glisser le long du tronc pour pouvoir s'assoir sur une racine. Tout en tapotant sa main de sa baguette elle parla.

« Oui, enfin tu n’es pas obligé de te ruiner la santé pour arriver plus vite dans la tombe…et je vais bien merci, du moins aussi bien que mon mental détraqué puisse aller !toi je ne sais pas si je dois te poser la question, en général tu viens ici pour te détendre donc… »

Micke souria a son tour. En effet il était vrai qu'il aimait venir se détendre ici. C'était un coin agréable et surtout tranquille ce qui convenait parfaitement aux situations de Lucie Wander et de Mickaël Ophucius. La seconde question qu'avait posé Mickaël sembla déranger quelques peu la jeune fille. Son sourire s'effaça de son visage et son regard se fit plus dur mais quand il croisa celui de Mickaël, il se radoucit. Apparemment le regard transperçant du Serpentard devenait plus impressionnant encore quand il fronçait les sourcils. Lucie baissa alors le regard, soupira et rangea sa baguette avant de répondre.

« Je suis ici pour les même raisons que toi, me détendre loin de cette jungle de l’école. Si je me suis fait encore embêté je…l’ai cherché, ça finira peut être par se calmer… »

Mickaël n'était pas d'accord. Il avait eu trop souvent l'occasion de calmer des personnes s'en prenant à Lucie pour être d'accord avec ce qu'elle venait de dire. Et Micke savait parfaitement que Lucie ne le pensait pas non plus. L'exemple le plus flagrant de la "protection" de Mickaël, était un des amants de la Serdaigle. Il avait eu le malheur de faire traverser une vitre à Lucie ce qui n'était pas vraiment du gout de Mickaël.

Lucie s'en était sortit avec un bras des côtes cassés, elle n'avait rien voulut dire à Mickaël, elle ne s'était pas confié. Mais les rumeurs vont vite à Poudlard et ce genre d'homme ce vante souvent de ses actions horripilantes. Mickaël ne chercha pas à savoir des choses par la jeune fille mais quand leurs regards se croisèrent, la même fureur glacée animait les yeux délavés du Serpentard. Ce dernier avait alors attrapé le jeune homme en question au beau milieu de tout ses copains et leurs avait fait passer un sale quart d'heure. Personne à part Mickaël pourrait donner un récit détaillé de ce qui se passa ce jour là mais personne n'eut suffisamment de courage pour témoigner de cette altercation. La nouvelle avait jeté un froid sur toute l'école et l'ex-amant de Lucie avait passé trois semaines à St Mangouste.

Personne ne sut la vérité et encore aujourd'hui seule Mickaël connait la vérité. Nombreux avaient des soupçons sur lui, notamment une grande partie des Professeurs, y comprit le Directeur de l'établissement, Dumbledore en personne. Mais comme il était de tradition, Mickaël était resté innocent tant qu'on ne pouvait prouver le contraire. Seul le Professeur Jedusor paraissait enchanté des exactions de Mickaël. Soudain, Lucie parla ce qui fit sortir Mickaël de ses pensées et lui arrache un sourire sans pour autant lui enlever la fureur de son regard.

« On devrait fonder un club…celui des exclu de la société ! Et figure-toi que j’ai trouvé le troisième membre… »

Il fut légèrement intrigué par cette affirmation. En effet il y avait beaucoup de personnes différentes du commun ici, a Poudlard. Mais ça ne devait pas être n'importe quoi pour que Lucie s'y intéresse.

"Ce club marcherait plutôt pas mal je pense."

Grattant de sa main gauche son début de barbe, il tira une nouvelle cigarette de son paquet et l'alluma rapidement. Tirant une première bouffée, il recracha la fumée par la bouche tout en levant la tête puis reparla en dirigeant son regard une nouvelle fois vers les yeux de Lucie.

"Dis moi, Lucie, qui serait ce troisième membre ? Et avec qui t'es tu disputé avant de venir ?"

Lucie aimait la compagnie de Mickaël, il l’écoutait et ne la jugeait pas. Bon ok parfois il lui faisait légèrement peur quand il s’énervait. Elle l’avait vu dans cette état là une seule et unique fois, et les professeurs avaient du s’y mettre a 5 pour le contenir, donc bon, si un jour elle devait le provoquer en duel, ce serait juste avec les baguettes ! Et encore. La jeune fille connaissait l’opinion des professeurs a son sujet, elle se souvint même d’une fois où le professeur de botanique lui avait conseillé de ne plus l’approcher parce qu’il était comment c’était déjà…dangereux ? Lucie lui avait éclaté de rire au nez en lui disant que vu le nombre restreint d’amis qu’elle avait, elle n’allait certainement pas tourner le deux aux seule personnes qui le comprenait. De plus Mickaël était dangereux, certes et alors ? Cela était bien pratique parfois, et de plus elle-même était dangereuse, mais pas pour les même raisons.

Lucie sourit et inspira pour prendre le plus d’air dans ses poumons, grossière erreur. Certes elle s’était soigner pour ses côtes, mais comme toutes ses blessures elle restait parfois douloureuses, celle là été resté. Elle grimaça et se stoppa dans son geste. Elle entendit le serpentard rallumé une cigarette, le regarda et soupira, résignée. Elle vit toutefois que son regard n’avait pas diminué en fureur, au contraire, cela devenait de plus en plus flagrant, et elle se demanda ce qu’elle avait pu dire ou faire pour l’énerver. La question du jeune homme la mit vite sur la piste, après tout c’était normal. Lucie ne pouvait pas se défendre physiquement, bien que certains actes qu’elle avait accomplis dans la passé aient abouti à des vies brisées, et deux qui s’étaient achevées. Mais contre un homme, physiquement elle ne pouvait rien faire, surtout quand sa baguette n’était pas à porter de main. Mickaël essayait seulement de combler l’écart de force entre Lucie et ses divers amants, elle le remerciait mentalement tous les jours pour ça.

« Pour le troisième membre je pensais à Elena Lovato. En matière de bizarrerie, de violence et de passé louche elle nous bat tout les deux ! Elle me fait froid dans le dos, mais elle me fait également de la peine, elle est constamment toute seule et s’auto exclu pour des raisons de hum… « Sécurité ». »

Lucie repensa vaguement à cette fille. Elle flanquait la frousse, mais les yeux de Mikael aussi, tout comme le passé de la serdaigle, alors pourquoi n’aurait elle pas droit elle aussi a une seconde chance ? bien que les rumeurs sur son comptes sont nombreuses. La deuxième partie de la question du serpentard la fit sourire malgré elle, sa question n’était pas innocente, loin de là…Lucie regarda vaguement l'un de ses bras bronzé qui était marqué par quelques cicatrice venant de son passé, mais elle remarqua également la marque rouge des doigts du garçon de tout à l'heure, elle ne s'était pas aperçut qu'il l'avait attrapé avec autant de force, elle s'empressa de recouvrir son poignet avec sa manche, faisant comme ci de rien était. la jeune fille leva son regard émeraude vers Mickaël avec un sourire amusé accroché aux lèvres.

« Si je te dis qui c’était…tu vas l’envoyer en cachette à St Mangouste comme Laurent ? Ou est-ce que cette fois ci tu me laisseras le loisir de le regarder se faire démolir le portrait par toi ? »

Au moins maintenant il était au courant qu’elle savait, et puis ce n’était pas un secret bien au contraire, elle en était fière. Apres tout toutes les filles rêvent un jour du preux chevalier qui vient les sauver des griffes des méchants, sauf que Lucie n’avait pas besoin d’être sauvée, au contraire, c’était elle la méchante qu’il fallait punir, mais ça Mikael ne le saura probablement jamais, du moins elle l’espérait.

Oui, c'était vrai, Mickaël était dangereux. Si bien physiquement que magiquement. En colère il fallait être nombreux pour le contenir et pour le calmer, valait mieux le laisser seul casser ou plutôt réduire en miettes ce qu'il trouvait sous la main. Et le jeune Serpentard s'énervait facilement, c'était un fait. De nombreuses fois il avait écopé de retenue et diverses autres sanctions pour ses sautes d'humeurs. Au moins autant de fois une multitude de professeurs avaient dit le contenir. La dernière en date, plus tôt dans la journée, six professeurs l'avaient maintenu pour qu'il ne saute pas à la gorge d'un autre élève. Il avait eu, cependant, le temps de lui jeter un maléfice qui avait eu pour effet d'entailler l'élève au torse. Rien de bien grave mais la satisfaction personnelle de Mickaël avait été au beau fixe malgré l'intervention des professeurs.

Il avait donc écopé d'un nouvel avertissement et d'une retenue. Seul le professeur Jedusor semblait apprécier ses exactions. Bien que pour faire bonne figure devant ses professeurs il avait lui aussi adressé des remontrances a Mickaël. Mais c'est yeux ne trompait pas, il éprouvait lui aussi de la satisfaction à voir des jeunes élèves aussi fougueux, ou peut être était-ce simplement parce que Mickaël avait attaqué un né moldu. Quoi qu'il en soit le plus choqué par cela devait sans aucun doute être le professeur Slughorn. Ce dernier était devenu blanc comme un linge et avait bafouillé quelques paroles incompréhensible.

Après quelques instants et un sourire de la part de la jolie Serdaigle qu'était Lucie, elle rompit le silence en répondant aux diverses questions du Serpentard.

"Elena Lovato ? J'en ai vaguement entendu parler mais sans plus. Si ce que tu dis est vrai, je devrais sans doute m'auto exclure également pour les mêmes raisons qu'elle."

Il pouffa alors de rire, ce qui ne changea rien à la dureté de son regard. Ensuite il tira sur sa cigarette et recracha la fumée par la bouche et le nez à plusieurs reprises pendant que Lucie souriait et parlait d'un air amusé sur les différentes péripéties de Mickaël.

"Il y a de forte chances que je l'envoie au même endroit oui. Pour la durée, j'espère bien battre mon record. Quoi qu'il en soit si tu veux assister au spectacle libre à toi, je ne t'en empêcherai pas. Et qui sait peut être que je me surpasserais en ta présence."

Il souriait toujours et ses sourcils étaient légèrement moins froncés. Mais sa fureur ne s'en était pourtant pas calmé. Il tira de nouveau sur sa cigarette et fit craquer sa nuque..

"Alors qui était-ce cette fois ci ?"

"Elena Lovato ? J'en ai vaguement entendu parler mais sans plus. Si ce que tu dis est vrai, je devrais sans doute m'auto exclure également pour les mêmes raisons qu'elle."

Lucie le regarda rire discrètement, ça lui faisait du bien de le voir rire, et de voir pendant l’espace d’un instant ses traits se radoucir. Cependant la deuxième phrase du jeune homme la fit déjà moins rire, Mickael s’auto excluait déjà, et en plus il se faisait rejeter par les autres, alors leurs sécurité ils pouvaient tous se la mettre dans un endroit que Lucie préférait seulement imaginer pour le moment. Elle connaissait trop bien la solitude, et elle ne laisserait pas le serpentard s’isolé parce qu’il était dangereux, bien qu’il le faisait déjà. C’est une des raisons pour lesquelles elle venait de temps en temps lui tenir compagnie, elle ne voulait pas qu’il oublie les « relations humaines ». La serdaigle vit son visage redevenir soudainement dur et froid et elle comprit ce qu’il avait en tête. La phrase qu’il sortit par la suite ne fit que confirmer ses soupçons, mais au moins cela eut l’effet de lui rendre une fois de plus le sourire.

« Et ton records c’est quoi déjà ? Non parce que a la limite si tu dois le mettre six pieds sous terre pour l’atteindre, je fermerai les yeux, bien que j’ai déjà beaucoup à faire avec ma conscience ces temps ci… »

Elle rigola, même si ce qu’elle venait de dire, pouvait paraître presque pervers aux yeux de quelqu’un d’ordinaire, elle savait que Mickaël ne l’était pas. La jeune fille plaça ses bras autour de ses genoux à cause du froid, et continua de sourire.

« Si je te dis qui c’est promet moi juste de ne pas t’attirer d’ennui comme à chaque fois… »

Elle soupira résigner en entendant le craquement de cou du garçon, ça c’était mauvais signe.

« C’est Jack Lackers, et figure toi que c’est un serpentard, sans vouloir te vexer bien sur… »

Elle le regarda amusé, d’ordinaire les serpentards s’entendait à merveille avec les serdaigles, mais ce n’est que des maisons après tout, si ils sont placés dedans c’est pour ce qu’ils sont. Et puis on ne changera jamais les garçons. Lucie regarda le serpentard intriguée, et se souvint de quelque chose qui c’était passé ce matin.

« Tiens dis moi au faite…j’ai entendu parler de ton exploit sur un Gryffondor ce matin, qu’est ce qu’il t’avait fait cette fois ci ? »

[Désolée j’étais a sec d’inspiration là T_T]

[Pas grave, je suis pas tout le temps à bloc non plus^^]

Lucie Wander sembla plus heureuse pendant le laps de temps ou Mickaël ria. C'était agréable d'être avec une personne comme Lucie de temps en temps. Bien qu'elle aussi soit différente et plus ou moins exclus, elle n'en restait pas moins gentil, amicale et se sentait très concernée par beaucoup de sujet. Mickaël n'avait pas l'habitude d'être ici accompagné, mais Lucie souvent venait le rejoindre. Le Serpentard se doutait que c'était pour ne pas qu'il se sente trop isolé et seul, et pour ça il l'a remerciait. Du moins il essayait d'être au maximum présent pour elle, comme un grand frère ou un confident. Car les petites attentions que fournissait Lucie avaient beaucoup d'importance pour Mickaël même s'il ne l'avouerait sans doute jamais.

Elle rigola par la suite ce qui arracha un nouveau sourire au jeune homme. Apparemment elle avait froid, elle encercla de ses bras ses genoux continuant de parler pendant que Mickaël fumait et l'écoutait calmement. Enfin aussi calmement que possible. C'était donc un Serpentard qui l'avait attaqué. Généralement ils n'osaient pas car tous connaissait la protection faute d'un meilleur termes que Mickaël donnait à ses amis. Cependant celui là avait passé outre et s'en était prit à la jeune Serdaigle. C'était inconcevable pour Mickaël, le dénommé Jack Lackers allait en subir les conséquences. D'une certaine manière il allait servir d'exemple.

Elle posa ensuite une question. Elle désirait savoir ce qui c'était passé ce matin avec le Gryffondor. Avant de répondre, Mickaël tira une dernière fois sur sa cigarette et jeta son mégot dans le lac. Il ne tarda pas à être emporté dans les profondeurs obscurs du lac par le calamar géant.

"Disons que Tobias Francklin m'a manquer de respect. Pour tout te dire il m'a traité de rebut de la société et de psychopathe en puissance doublé d'un imbécile adorateur du sang pur. Sa ne m'a pas beaucoup plus, donc je lui ai donné une correction. Une chance pour lui qu'un troupeau de profs se trouvaient par là."

Il contracta alors ses mâchoires et se rappela une nouvelle fois les six professeurs qui l'avaient contenu pour la sécurité des autres élèves et particulièrement de Francklin. Pourtant c'était un parfait crétin, il devait être une exception chez les Gryffondors car il manquait singulièrement de courage. Après le premier maléfice que lui avait jeté Mickaël il s'était effondré comme un bébé.

"C'est donc Jack qui t'a embêté. Je sais ou il traine généralement, allons lui rendre une petite visite amicale. Et pour répondre à ta question, je n'ai pas de limite. Si on s'en prend a mes amis, on s'en prend à moi, hors de question que je laisse ce genre de choses impunies. Il va regretter amèrement d'être venu te voir, crois moi."

Il se décolla alors de l'arbre contre lequel il était adossé et tendit une main amicale en direction de Lucie pour l'aider à se relever. Il l'avait aperçut faire une grimace de douleur quand elle avait soupiré ce qui signifiait qu'elle devait avoir mal aux côtes ou au thorax. Il l'aiderait donc à se relever dans l'espoir qu'elle souffre moins lors de ses mouvements.

En entendant la raison pour laquelle Mickaël s’était battu, ou plutôt avait massacré le Gryffondor, Lucie serra les mâchoires en continuant de regarder devant elle. La jeune fille ne supportait plus les rebus de cette école, ils se croyaient meilleur qu’eux simplement parce que eux étaient différents. Combien de fois on lui avait balancé a la figurer qu’elle n’apportait d’importance qu’au rang social et au sang, dans ces moments là elle se sentait mal. Elle avait faits des choses inexcusable dans son passée, mais jamais elle n’aurait créé de tels problèmes pour une histoire de sang, après tout Remus Lupin en était la preuve vivante. Mais elle connaissait ce Tobias, un peu trop même. Cette pourriture ne se plaignait pas qu’elle soit une sang pur quand il se trouvait dans son lit, pour ensuite crier au et fort qu’elle était une adoratrice des sangs purs ?! Finalement elle était bien contente que Mickaël lui ai mis la raclé de sa vie.

« Ce petit con avait besoin qu’on le remette à sa place de toute façon, dommage que les profs soient arrivés trop tôt. »

Elle tourna son visage vers le serpentard et lui sourit. Ce qui la blessa c’était que chaque fois que le garçon prenait sa défense, il en subissait également les conséquences, et cela par sa faute. Combien de fois elle avait entendu les professeurs parler de « renvoi potentielle » ou « trop dangereux pour les élèves », une fois même ou cela avait commencé à se concrétiser, elle était allé voir le directeur, qui était la SEULE personne à connaitre réellement son passée trouble. Lucie lui avait expliqué la situation et avait décrété qu’il ne le renverra pas en prétextant la légitime défense. Ça Mickaël ne le saurai jamais, et tant mieux, lui avait sa fierté, et elle aussi, ce soir là elle avait quand même eut quelque chose qui ne lui arrive jamais : des remords. Mais elle était contente que cela est pu permettre de ne pas renvoyer Mickaël, sinon avec qui aurait elle pu parler de tout et de rien sans avoir de se faire juger, ou de devoir porter constamment un masque qui lui pesait a la longue.

La jeune fille regarda le serpentard sans trahir aucune émotion, mais ce qu’il venait de dire la toucha plus qu’elle ne l’aurait voulu. Lucie savait que quand il la défendait ce n’était pas pour la gloire ou pour se faire remarquer, mais entendre de sa bouche qu’il la considérait comme une amie lui fit du bien. Etre seule pendant 17 ans pouvait causés quelques traumatismes de ce côté-là, et avoir une personne sue qui compter soulageait. Puis quelque chose la frappa de plein fouet, et son regard se perdit dans la vague. Lucie avait Mickaël et Remus, mais le serpentard lui, n’avait personne en réalité. A ce moment là Lucie se sentit inutile. Elle regarda la main tendue du jeune homme, puis son visage.

Elle lui fit un sourire forcé et s’empara de sa main, la sienne devait paraître glacée, comme toujours. Seulement quand elle amorça son mouvement pour se lever, la serdaigle oublia ses côtes et fut surprise par une douleur aiguë au niveau du thorax. Elle se contenta de serrer les dents et de contenir un gémissement de douleur. Elle continua son mouvement comme ci de rien était et se mit début. La jeune fille remercia Mickael avec un sourire et lâcha sa main. Elle tourna légèrement juste pour retirer les feuilles qui s’étaient accrochées à sa jupe. Puis elle se tourna vers Mickael et le scruta intensément.

« Mickaël je peux te poser une question un peu personnel ? »

N’attendant pas vraiment la réponse, elle poursuivit.

« Je voulais savoir quelque chose. Tu protèges constamment tout le monde, du moins tes amis et je t’en remercie, Merlin sait ou je serrais en ce moment si tu ne m’avais pas sortis de certaines situations assez délicates, mais je voulais savoir à force de protéger les gens, tu ne crois pas que toi aussi tu as besoin d’une protection ? »

Elle lui posa la question presque timidement, espérant qu’il ait compris ce qu’elle voulait dire.

Apparemment Lucie était bien contente de ce qui était arrivé à Tobias, bien que si Mickaël en avait eu réellement terminé avec lui il aurait sans aucun doute, lui aussi, fait un séjour à St Mangouste, mais peu importe, le Serpentard avait tout de même pu se passer les nerfs et d'ici peu il recommencerait. Sa nouvelle cible était donc Jack Lackers. Lucie tourna alors la tête vers Mickaël et lui sourit. Le Serpentard lui souria à son tour. Puis le sourire de la Serdaigle se raidit un peu comme forcé, elle saisit alors la main de Micke.

Sa main était froide mais comme le dit le proverbe, main froide cœur chaud. Et Lucie avait sans aucun doute un cœur plus chaud qu'elle ne le laissait paraitre. Jamais elle n'avait trahis l'amitié de Mickaël. Elle remercia alors ce dernier après s'être relevé et avoir lâché sa main. Soudainement, et après avoir enlever les feuilles d'arbres s'étant accroché au tissu de as jupe, elle fixa le jeune homme au sang-mêlée d'une manière plus qu'intense. Soutenant son regard, Mickaël essayait de deviner ce qu'elle avait en tente, mais il n'avait jamais été doué par la légilimancie et même si sa avait été le cas jamais il ne s'en serait servit sur ses amis.

Elle lui posa alors une question ou plutôt une demande. Elle demandait si elle pouvait poser une question d'un caractère plutôt indiscret. Mickaël fut légèrement intrigué et leva un de ses sourcils mais avant qu'il n'ait put répondre, Lucie avait déjà reprit la parole. Cependant sa voix était moins affirmé comme si elle était intimidée. Sa question n'était pas vraiment banale. Est-ce que Mickaël croyait avoir besoin d'une protection ? Il n'en voyait pas vraiment l'utilité. Physiquement parlant, il se débrouillait plutôt bien que ce soit avec sa baguette qu'avec ses poings et psychologiquement c'était un battant. Bien que souvent la vie n'est pas été tendre avec lui il n'avait eu d'autre choix que d'avancer tant bien que mal en voyant son Monde s'écrouler encore et encore. Mais c'était comme ça, il lui arrivait parfois de s'en plaindre, les jours ou c'était difficilement supportable mais ce plaindre n'avance à rien, alors il continuait à vivre en gardant la tête haute, encore et toujours.

"Ne t'en fais pas pour moi Lucie, je peux me défendre en cas d'agression et émotionnellement et psychologiquement je pense être suffisamment fort pour m'en sortir. J'ai des amis sur qui compté en cas de besoin, sa me suffit. Il y à longtemps que je n'ai plus peur de la solitude. Après avoir été si longtemps seul je n'ai pas peur de continuer comme ça et de toute manière je doute que quelqu'un arrive à percer mon cœur de pierre."

Il pouffa ensuite de rire et fit un signe de la tête à Lucie pour qu'elle le suive. Il doutait qu'elle s'arrête là mais pour l'instant ils avaient plus important à faire que de poursuivre cette discussion. Sortant alors ensemble des bois, il se dirigea vers la cour de l'école. Il savait que Lucie le suivait, il doutait fortement en tout cas qu'elle le laisse refaire le portrait de Lackers sans être présente. Mickaël savait parfaitement ou le trouver, toujours en train de trainer dans la cour avec sa petite bande qui joue les durs.

Et en effet ils les trouvèrent. Parlant et s'esclaffant comme des imbéciles qu'ils étaient. Mickaël glissa alors sa main d'un geste parfaitement naturel vers la poche ou se trouvait sa baguette. Il s'approchait de plus en plus, ses yeux délavés animé par une fureur sans nom. Le cercle se brisa alors quand il arriva à sa hauteur. Il s'avança alors vers Jack.

"Alors Jack, il parait que tu embêtes Lucie. Tu sais que c'est une de mes amies et que je n'aime pas beaucoup qu'on les touche."

Regardant alors Mickaël d'un air méprisant et hautain, il rétorqua quelque choses qui ressemblait à "Et alors qu'est-ce que tu comptes faire ?!", avec un sourire mauvais et légèrement apeurant Mickaël murmurant "Mauvaise Réponse, Jack". Il sortit d'un geste vif et rapide sa baguette et lança un sort à son interlocuteur. C'était un sort basique de désarmement, l'expelliarmus. Le sort toucha Jack en pleine poitrine ce qui le projeta à quelques mètres de là. Il se releva tout de même, en se tenant la poitrine et sortit à son tour la baguette. Un maléfice de couleur rouge jaillit alors de as baguette mais Micke para facilement le coup et fit alors usage de son sortilège préféré, Confrigo. L'explosion ne se fit pas attendre, un véritable brasier projeta alors Jack dans les profondeurs de l'inconscience. Sa robe brulait légèrement et son visage était maintenant balafré ça et là. Du sang coulait de divers endroits de son corps tel la bouche et les oreilles. Tournant alors son regard vers les autres membres de la bande de Jack, il siffla alors quelques mots pendant qu'ils étaient tous pétrifiés.

"Cassez vous et emmenez le avant que ce soit votre tour."

La séance d'intimidation avait parfaitement fonctionné. Tous les élèves présent dans la cour s'étaient regroupé autour de la scène et beaucoup paraissaient stupéfié de la froideur et de l'attitude du Serpentard attaquant ses propres camarades. Mickaël se tourna et prit Lucie par les épaules en lui murmurant à l'oreille qu'il était temps d'y aller. Se frayant un chemin parmi l'assemblée des élèves, ils finirent par trouver un coin plus tranquille, retournant au bord du lac mais pas dans le havre de paix du Serpentard. Mickaël brisa alors le silence, le sourire aux lèvres.

"Et voila, une bonne chose de faite."

Lucie écouta le jeune homme répondre a sa question, ou toute fois d’essayer d’y répondre, car elle n’en croyait pratiquement pas un mot, si ce n’est pour la protection physique, là c’est clair qu’elle ne doutait pas une seul seconde que Mike puisse se défendre seul ! nan elle pensait plus a la partie émotionnelle, ce qu’il lui dit sur le fait qu’il avait toujours été seul la confirma dans ses craintes : elle savait par où il était passé, et donc ce qu’on ressentait a ce moment là, peu important les amis qui sont autour, enfin cela elle ne pouvait trop juger parce qu’elle avait été seule, mais vraiment seule, sans personne.

Quand il lui sortit qu’il avait un cœur de pierre, elle flancha. Il ne savait pas a quel point il se ressemblait, Mike était un peu son double masculin, elle ça faisait longtemps qu’elle n’avait plus sentit son cœur, comme ci il n’y en avait plus, Lucie se sentait incapable de pouvoir aimer un jour, elle n’en avait plus la force, le Serpenatrd semblait être parvenu à la même conclusion. Elle lui fit un sourire triste. et le suivit, en accélérant le pas pour se retrouver a sa hauteur.

« Ne pense surtout pas que ton cœur est dur comme la pierre, et a l’abri. Ce serait une grave erreur et tu le regretterais un jour. De plus, si tu admets que tu as un cœur de pierre, c’est que tu souffres déjà, n’essayes pas me raconter n’importe quoi, je sais de quoi je parle. Mais si tu n’as pas prés à le voir, j’attendrai… »

Et tourna son visage halé vers lui et fit un tendre sourire, les personnes qui prennent trop de coups, au bout d’un moment ne les sentent plus, mais ça ne veut pas dire qu’il ne ressente plus rien, bien au contraire, il ne se relève plus. Lucie tenta tout de même de réchauffer l’atmosphère, après tout ils allaient casser la gueule à Jack ! Tout du moins Mickael allait le faire, et Lucie savourer.

« Et puis franchement, est-ce que un garçon au cœur de pierre irait se battre avec un mec juste parce qu’il m’a fait du tort ? Moi je ne crois pas… »

Ils arrivèrent enfin devant la bande de Jack Lakers, qui se tourna vers eux avec un regard méprisant. Son regard devint tout de même plus pervers quand il détailla la jeune fille de la tête aux pieds, ce qui donne l’envie de vomir à la jeune fille. Déjà des élèves commençaient à courir vers eux quand Mike lança le expelliarmus sur Jack. La jeune fille croisa les bras sur sa poitrine, et regarda le spectacle avec délectation, une petite fille de première année se trouvant à côté d’elle plaqua sa main sur sa bouche, et commença à crier pour appeler les profs. Lucie se tourna lentement vers, et lui lança un regard pervers, presque dangereux, elle ne dit rien, et se contenta de placer doucement son index sur sa bouche pulpeuse, ne miment un « chut ». La première année déglutit et baissa la tête.

La serdaigle sourit de satisfaction et regarda Jack se faire laminer par Mike, dans ses moments là, Lucie ne savait pas très bien si elle reprenait son vrai visage ou si elle remettait son masque parce qu’il y avait de la foule. Elle se retourna quand elle entendit les professeurs courir, puis le serpentard vint la chercher pour lui dire qu’il fallait y aller. Ils traversèrent la foule, et Lucie jeta un regard méprisant à Jack qui était allongé par terre, et qui commençait à reprendre connaissance. Elle passa a côté de lui, et lui écrasa la main avec un plaisir non dissimulé. Puis ils avancèrent vers un endroit du lac que Lucie ne connaissait pas encore, elle tourna son beau visage vers le serpentard, éclairé par un sourire.

« Mais dit moi tu t’améliores ! Il n’a même pas eut le temps de sortir sa baguette qu’il était déjà a terre, félicitation, je crois que tu viens de battre ton record. »

Comme Mickaël s'y était attendu son amie Lucie ne lâcha pas le morceau. Alors qu'ils marchaient en direction de Jack et ses amis, Lucie lui tint un discoure proche du sermon. Elle n'avait cependant pas totalement tord. Il était vrai que Micke n'était pas totalement insensible. Certaine choses le touchaient, comme le fait de s'en prendre à ceux qu'on aimait.

Elle lui sourit alors et Micke savait qu'ils se ressemblaient plus qu'on ne pouvait le croire. Il était vrai que le jeune Serpentard ne sentait plus son cœur. Il était incapable de l'écouter encore et de suivre ses indications. Il avait trop souffert dans son passé et fait trop de chose horrible pour en parler. Son cœur était comme mort. Mickaël devinait que Lucie essayait de réchauffer l'atmosphère avant le passage à tabac de Jack et Micke lui rendit son sourire.

Le règlement de compte ne dura pas longtemps. Jack subit de lourd dégâts en un rien de temps et avant que le personnel de l'école de sorcellerie Poudlard ne vienne sur les lieux du méfaits de Micke, la Serdaigle et lui même étaient déjà repartit vers un endroit du lac. Lucie semblait plus heureuse et félicita chaleureusement le Serpentard. Celui ci lui sourit alors.

"Merci, il est vrai que ce n'était pas réellement un bon combattant. C'est à peine s'il sait ce servir de sa baguette c'est idiot. Quoi qu'il en soit je doute qu'il revienne t'embêter."

Il marqua alors une pause et regarda Lucie dans les yeux. Son regard délavé et perçant rentrant en contact avec celui de la jeune Serdaigle. Pour une des rares fois de sa vie il allait de lui même continuer la discussion qu'ils avaient avant le passage à tabac de Jack Lackers.

"Tu n'as pas comprit ce que je voulais dire Lucie. Un coeur ne devient jamais en pierre naturellement. C'est simplement une carapace que les gens se font pour se protéger. Et je ne fais pas exception à cette règle. Je me suis créé une carapace émotionnelle pour souffrir moins et sa m'a plutôt bien réussit pour l'instant. Si je n'étais pas un battant et que je n'avais pas cette carapace, la solitude et mes pires souvenirs m'auraient sans doute tué."

Il lui souria alors et passa sa main dans ses cheveux. Ce n'était pas réellement une confidence mais il estimait qu'il devait une certaine explication à la jeune Serdaigle qu'était Lucie.

« Je pense en effet qu’avec la peur que tu lui as mis, il n’essayera même pas ! »

Elle pouffa de rire en imaginant la tête qu’allait faire le garçon quand il sera sortit de l’hôpital et qu’il sera obligé de croiser ET Mickael ET Lucie dans les couloirs de l’école. Puis elle se rendit compte que le Serpentard la regardait avec insistance, comme ci il réfléchissait, et elle soutint son regard bleu. Ce qu’il s’apprêtait à dire semblait presque le pesé, ou du moins la jeune fille pensait que si elle ne l’avait pas sermonné, il ne se serait jamais confié. Ce qu’il lui dit lui fit cependant perdre son sourire, et le visage de la Serdaigle se ferma étrangement.

La jeune fille tourna la tête en direction du lac, et continua d’écouta les paroles de Mike en serra convulsivement ses mâchoires. Elle aurait tellement voulut dire a Mickael, « je ne sais pas du tout de quoi tu veux parler », ou un truc du genre, « une carapace ? Comme les tortues ?! ». Mais le problème c’est qu’elle comprenait parfaitement ce que son ami voulait lui dire, seulement elle ne voulait pas l’entendre. Elle poussa un soupir à fendre l’âme et s’avança vers le lac, jusqu'à que de l’eau froide vienne effleurer ses chaussures. La jeune fille se pencha et s’accroupit au bord du lac en ne prêtant aucune attention a la douleur qui lui sciait le thorax, elle ramassa un petit cailloux blanc, et le fit lentement rouler dans sa main, avec de le jeter dans le lac.

« J’ai très bien compris ce que tu voulais me dire Mike, seulement j’espérais que tu ne serais pas toi aussi dans cette situation. »

Elle se laissa tomber sur les fesses, un peu trop durement, ce qui lui arracha une nouvelle grimace de douleur. Doucement elle retira ses chaussures, elle se sentait étouffé, si ça ne tenait qu’a elle, Lucie enlèverait tout ces vêtements qui l’empêchais de respirer, mais si ça ne tenait qu’a elle, la jeune fille ferait plein de choses qui lui permettrait de nouveau respirer, comme se noyer dans le lac par exemple. Elle laissa l’eau glacée du lac caresser ses orteils, et continua de serrer les mâchoires.

« Je pensais juste que tu serais moins bête que moi… Je sais parfaitement de quoi tu parles, à force de souffrir, je me suis enfermer derrière un mur, une carapace si tu préfère. Le problème c’est que je l’ai depuis tellement longtemps, qu’elle ne partira jamais, je me suis emprisonné toute seule, loin du monde extérieur. Je ne veux pas que tu fasses pareil. Je suis comme vide a l’intérieur, et je sais que si un jour quelqu’un arrive à percer cette coquille, j’en mourrais. Alors je t’en pris ne fait pas la même connerie que moi, je ne le supporterai pas. Je n’ai pas beaucoup d’amis, il est hors de question que je laisse les rares personnes qui acceptent de m’approcher souffrir, surtout quand je connais la souffrance dans laquelle ils sont… »

Lucie ne parlait pas vraiment à Mickael, c’est pour cette raison qu’elle lui disait des choses qu’elle n’aurait jamais dites auparavant. Elle regarda l’horizon au dessus du lac, et laissait le vent caresser son visage. Quand elle se rendit compte de ce qu’elle venait de dire, et tourna juste son visage vers le jeune homme et lui sourit une nouvelle fois.

Apparemment les paroles du jeune Serpentard avaient touchée la Serdaigle. Son visage se renferma alors, perdant son sourire. Elle soupira alors et marcha jusqu'au lac. Le reflux de l'eau venant délicatement caresser ses chaussures. Elle s'accroupit alors , ramassa un caillou pour finalement le jeter au fond du lac. Enfin elle parla. Elle disait comprendre et espérait selon ses dires que Micke ne serait jamais dans cette situation, pourtant il l'était depuis toujours.

Elle se laissa alors tomber sur les fesses, la chute avait été légèrement violente et Micke pensa alors que cela avait dut être légèrement douloureux. Ses mâchoires étaient étonnamment contractée et Lucie retira ses chaussures laissa l'eau lui lécher les pieds. Elle se mit alors à lui parler, c'était comme un sermon mais plus orienté sur les conseils que sur les réprimandes. Après quoi elle tourna la tête vers le Serpentard et lui sourit.

Micke était touché qu'elle se soucie de lui mais elle ne connaissait pas toute l'histoire. Pour connaitre les réactions de Micke il fallait connaitre son passé et pour connaitre son passé il faudrait que le Serpentard ce confie chose qu'il ne faisait pas. Peut être n'était-il tout simplement pas prêt à le faire mais quoi qu'il en soit il n'aimait pas réellement en parler, il souria alors à son tour mais fronça légèrement les sourcils accentuant l'effet gênant de son regard délavé.

"Si tu dis ça c'est que contrairement à moi tu aimerais sortir de ta carapace. Moi pas. Et je vais te dire pourquoi, plus jeune j'étais très sensible et touché par beaucoup trop de choses. J'ai beaucoup souffert à cause de ça et la carapace que je me suis créé m'aide désormais à ne plus souffrir. Bien sûr une vie sans souffrance n'existe pas mais j'ai suffisamment joué de malchance pour le moment. Je suis sans doute plus bête que toi, certainement même, mais n'oublie pas qu'à quelques mois près on à le même âge. Reste une amie si tu le veux bien et n'essaie pas de jouer les grande soeurs s'il te plait."

Micke n'était pas fâché. Pas du tout même. Mais il n'aimait pas qu'on le voit comme un tendre, peut être était ce encore un moyen de reconnaissance. Pour qu'on le voit comme quelqu'un de fort. Il dissimulait donc ses véritables émotions derrière une fausse colère. Il n'avait pourtant pas parlé avec méchanceté ou froideur mais il savait parfaitement que tout ce jouait dans le regard. Et le sien était difficilement supportable quand il s'y mettait vraiment. Après quelques secondes de silence, il reprit d'un ton plus cordial et amical.

"N'en parlons plus pour le moment, d'accord ?"

Lucie n’était pas blessée, non en réalité en se sentait impuissante. Totalement impuissante. Et Mickael ne semblait pas vouloir comprendre qu’elle était passée par les même impasses que lui, et que jamais au grand jamais, elle ne voudrait sortir de sa carapace, elle lui avait pourtant dit que si un jour elle l’a brisait, elle en mourrait, n’est-ce pas suffisamment ? La serdaigle soupira, blasée. Ce monde pourrissait de plus en plus et l’embarquait avec lui, elle se tuait a petit feu avec toutes ces conneries. La jeune fille garda son regard rivé sur l’eau, comme absent. Elle pouvait presque voir le froncement de sourcil du serpentard dans son dos. Jamais elle n’avait voulu jouer les grandes sœurs avec lui, et l’âge n’y était pour rien. Seulement une sœur doit aimer son petit frère, elle ne savait pas faire cela. Même en ami elle était nul, quel relation sociale peut on avoir sans amour a part de la haine et des ennemis ? Ça c’est sur qu’elle avait de quoi faire.

Elle poussa un énième soupir et posa son menton sur ses genoux, elle ne regarda pas Mickael.

« Soit. Tu es toujours aussi borné à ce que je vois, mais fais comme tu veux, c’est ta vie. »

Apres tout oui c’était sa vie, elle ne pouvait pas le changer, et essayer de lui éviter des erreurs et des ennuis ne répareront pas SES erreurs. Elle avait merdé sur toute la ligne, elle n’avait pas fait une chose de bien dans sa vie ! Même son propre enfant elle la lâchement abandonné parce qu’il était différent ! Une mère est censé éprouver un amour inconditionnel pour son enfant, le protégé au prix de sa vie, elle l’avait abandonné, le laissant en proie a toutes les souffrances et les dangers de ce putain de monde. Lucie sentit une sorte de poignard rentrer doucement dans son cœur. Elle ne le sentait que quand elle avait mal, une punition peut être.

La jeune plongea sa main dans l’eau fraiche, puis la plaça sur sa nuque brulante, elle ne se sentait pas bien du tout là, elle avait chaud, trop chaud. Les remords peuvent ils tuer ? Lucie était prête à parier que oui. Elle avait de la fièvre ça c’est sur, sa tête commençait à tourner, pendant que son cœur se faisait arracher de sa poitrine une nouvelle fois. Cette fois ci la jeune fille mis ses main dans l’eau de façon a faire un bol, et s’aspergea le visage, prit d’un vertige, elle manqua de tomber dans le lac la tête la première, mais se rattrapa juste à temps. Bon là ça n’allait pas du tout en fait.

« Je ne…je ne me sens pas bien »

Sans avoir eut le temps de tourner sa tête vers le serpentard, elle glissa et tomba dans le lac glacé. L’eau gelée rentra dans se poumons brulant en l’étouffant. Quelque chose la surpris, elle ne tentait même pas de remonter à la surface, souhaitant juste que ça aille vite.

Lucie n'osait apparemment plus tourné les yeux vers Mickaël. Ce dernier se sentit un peu coupable, il ne voulait pas la froisser mais il voulait se protéger également et la protéger de lui. Son caractère impulsif et borné n'était pas réellement mais apparemment même s'il était froissée son petit jeu avait réussit. Sa fausse colère avait fait écran. C'était parfait du moins jusqu'à ce qu'elle brise le silence récemment installé pour parler d'une petite voix. Une voix presque brisé.

Mickaël sentit son sentiment de culpabilité grandir en lui mais resta impassible. Il n'avait pas les mots pour lui remonter le moral et lui parler. Il savait trop peu de choses sur elle pour pouvoir lui être d'un grand réconfort. Lucie plongea alors sa main dans l'eau et s'aspergea la nuque avec. Apparemment cela lui faisait du bien. Du moins c'est ce que pensait le jeune Serpentard.

Lucie reprit alors de l'eau entre ses mains et s'aspergea le visage. Elle ne semblait plus avoir d'équilibre, Mickaël la regardait, prêt à intervenir en cas de besoin. Elle vacilla mais se reprit pour ne pas tomber. Soudain elle murmura des paroles trahissant son malêtre. Ses jambes se dérobèrent alors et elle glissa dans l'eau gelée du lac. Ne réfléchissant pas, il plongea alors à sa rencontre. Nageant le plus rapidement qu'il pouvait, il la rejoignit en quelques secondes. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. S'il y avait une chose qu'il ne voulait pas c'est qu'un de ses proches meurent a sa présence. Et surtout pas Lucie après ce qui venait de se passer.

Il l'a ceintura alors et usa de la force de ses jambes pour les sortir, tous les deux, de l'eau gelée. Soudain le vent tout aussi glacé vint balayer leurs visages et Micke put respirer à l'air libre. Il nagea alors jusqu'à la rive, tenant toujours Lucie et essayant tant bien que mal de maintenir sa tête hors de l'eau. Arrivé au bord du lac, il projeta avec la force du désespoir le corps de Lucie sur la rive et remonta en une fraction de seconde. Il plaça alors sa main sur son venter et approcha son oreille de sa bouche pour savoir si elle respirait. Il n'arrivait pas à entendre son souffle, prit de panique il sortit sa baguette magique.

"Anapnéo !"

Les voies respiratoires de Lucie se dégagèrent alors. Si tout ce passait bien elle recrachait l'eau contenu dans ses poumons et pourrait respirer de nouveau. Sinon...quoi qu'il en soit Micke ne préféra pas y penser. Il n'avait pas souvent raté ses sortilèges, sa n'allait pas commencer maintenant.

"Lucie ! Lucie ! Tu m'entends ?!"

Lucie eut à peine le temps de voir Mickael qui nageait vers, qu’elle sombra.
Tout était blanc. Eclatant et éblouissant. Elle se sentait bien, elle n’avait plus mal nulle part, elle sentait son cœur bien à sa place, il ne battait pas, mais elle le sentait. Elle se sentait entière. Lucie ne savait pas si elle était morte, ou si elle rêvait, elle espérait juste que ça ne s’arrête jamais. Elle ne s’était jamais sentie aussi bien dans toute son existence. Elle souriait sans aucune raison, parce qu’elle était heureuse.

Puis tout s’arrêta, soudain elle sentit une brulure au niveau de son thorax, ses poumons semblaient se liquéfier, et la douleur était intenable. Elle se sentait suffoquer et elle avait froid, trop froid. Le décor blanc tellement apaisant, devint de plus en plus sombre jusqu'à devenir totalement noir. Elle entendit une voix lointaine qui parlait, et un courant électrique lui parcourir le corps. Corps que maintenant elle sentait a la perfection. Ses poumons brulaient comme un brasier et lui oppressait la poitrine, ses jambes ne semblait plus vouloir répondre, elle était frigorifier, et une douleur aigu lui fendait la crâne.
Quelqu’un l’appelait au loin.

Puis quelque chose de froid commença à remonter ses poumons et à lui bruler la gorge, par réflexe, elle se pencha sur le côté et expulsa l’eau de ses poumons en toussant violemment. Des litres d’eau tombèrent sur le sol déjà humide, tandis que la jeune fille tentait de reprendre son souffle, gardant toujours les yeux fermé. La douleur violente la ramena durement à la réalité, elle se laissa retomber sur le dos, en fixant le ciel. Lucie avait du mal à reprendre son souffle et était obligé de faire de grande inspiration qui lui brisait les côtés.

Elle était revenue. Elle n’était pas partie, jamais plus elle ne revivra ce bonheur intense, cette paix intérieur, cette paix avec elle-même. Jamais plus elle ne sentira son corps intact, maintenant ce dernier la faisait souffrir à un degré qui n’était plus supportable. Oui, elle était revenue. La jeune fille tenta de reprendre pleinement conscience et de se souvenir de ce qu’il venait de se passer. Ah oui s’ayait. Involontairement, elle avait une fois de plus tenté de se supprimer. Sa peine était elle que ça la rendait malade et elle est tombée dans le lac, seulement Lucie est une très bonne nageuse, et elle était encore consciente quand elle est tombée, mais elle n’a pas bougé, elle s’est laisser couler, souhaitant que ça irait vite et sans douleur. Une fois de plus dans sa misérable existence elle avait tenté de mettre fin a ses jours, et une fois de plus on l’en avait empêché, et cette fois ci, c’était l’un de ses ami qui l’avait privé de cette joie !

Lucie ne comprenait, on la faisait souffrir au point qu’elle veuille en finir, mais il y a toujours quelqu’un pour l’en empêché, pourquoi ? C’est sa punition ? Lui faire mal au point de la rendre folle, sans lui laisser la seul chose qui aurait pu lui apporter la paix c’est ça l’enfer, et elle y était revenu, elle avait été arraché de force au bonheur, ramener ici, par son ami.

Lucie sentit des gouttes d’eau couler sur ses tempes qui n’avaient rien à voir avec celle du lac, celle-ci étaient chaudes et salées. Quand elle prit la parole, sa voix était brisée, a bout de force.

« Pourquoi…pourquoi tu as fais ça ?! »

Elle tenta de se redresser, mais la douleur qui l’inondait l’en empêcha, se qui accentua ses larmes. Elle pleurait, chose qui ne lui était pas arrivé depuis l’âge de 15 ans.

« POURQUOI TU ES VENU ME CHERCHER BON SANG ! POURQUOI TU NE M'AS PAS LAISSE ME NOYER DANS CE FOUTU LAC ?! Tu ne comprends pas bordel, je veux mourir… »

Sa voix se brisa aux derniers mots, jamais elle n’avait avoué cela a quelqu’un, mais elle était a bout de force, elle n’en pouvait plus, autant moralement que physiquement, elle n’y arrivait plus, elle avait perdu, a quoi bon essayer de vivre, pour elle cela était plus de l’ordre de survivre. Elle plaqua ses paumes glacées sur ses yeux en tentant de se calmer, mais ses sanglots ne s’arrêtaient pas.

Lucie était revenue à elle. Soulagé Mickaël la regarda reprendre son souffle avec un sourire. Il aurait été hors de question de la laisser tel quel et de la regarder mourir devant ses yeux sans tenter la moindre chose. Cependant sa réaction ne fut pas celle qu'attendait Mickaël. Elle semblait furieuse. Et bien que sa voix fut faible quand elle prit la parole, ses yeux et son visage semblait déformé par la peine et la rage.

Elle pleurait, de rage et de tristesse, de désespoir aussi sans doute. Mickaël comme à son habitude, réagit au quart de tour. Il sentait lui aussi la colère grandir à lui. Elle ne comprenait donc pas ce qui poussé ses proches à agir comme ça ? Dans un excès de colère, il la gifla, sans doute plus fort qu'il ne l'aurait souhaité et toute de suite après la prit dans ses bras et la serra dans une étreinte à lui rompre les os. Quand il parla à son tour, sa voix était ferme mais on pouvait sentir la colère animer ses paroles.

"Tu demandes pourquoi ?! Tu es donc tellement égoïste que tu n'arrives pas a te rendre compte que certaines personnes tiennent à toi ?! Je ne veux pas te voir mourir, si tu dois me haïr pour mes actions et mes tentatives pour que tu te sentes mieux dans ton peau et dans ton esprit, alors hais moi ! Reporte toute ta haine sur moi mais je ne te laisserai pas tomber ! JAMAIS ! Tu m'entends, jamais !"

Il marqua une courte pause. Sa respiration commençait à se saccader à cause de la colère. Il essayait de se contenir mais il devait faire réagir Lucie.

"Tu veux mourir ! Mais tu as déjà vécu dix-sept ans ici dans cette vie ! Tu n'es pas faible Lucie, je le sais, alors prouve le ! Prouve le au Monde et à tous ceux qui n'attendent que tu tombes ! Tu veux tellement leur donner raison ?! Si c'est le cas vas y replonge et noies toi ! Je ne t'aiderais pas cette fois ci, si c'est ce que tu veux ! Non je ne comprends pas, personne ne le peut tant qu'il ne connait pas ton passé ! Moi toi comprends moi, crois tu après t'avoir tant de fois défendu et protéger que je te laisserai mourir, Lucie ?!"

Il marque de nouveau une pause. Il tenait beaucoup à Lucie car elle était différente elle aussi, rejeté bien souvent par les autres, les gens qui ce qualifient de normaux. Mais ou est la norme ? Qu'est-ce qu'être normal ? Est-ce suivre les autres et la Mode du Monde comme un mouton ? Si c'était ça Mickaël ne serait jamais normal et Lucie non plus mais c'était dans cette différence qu'il fallait puiser sa force.

"Je ne sais pas ce qui te pousse à faire tout ça Lucie ! Mais tu dois aller de l'avant. Ton passé et sans doute aussi sombre que le mien si ce n'est plus mais toutes les erreurs peuvent être réparé. Et si tu te sens tellement mal comme tu es maintenant alors prend ton courage à deux mains et répare tes erreurs ! La mort n'y changera absolument rien ! Tu veux devenir un fantôme enchainé par une pénitence comme le Baron ?! Si c'est ça demande le moi et je t'achèverai tout de suite ! Mais je sais que c'est faux et au fond de toi tu le sais aussi Lucie ! Reprends toi, il y a des gens qui seront toujours là pour t'aider, t'écouter et te soutenir. Sa s'appelle des amis, Lucie, ne l'oublie pas !"

Il stoppa alors son étreinte, espérant que ses mots avaient fait mouche. Il avait parler avec son cœur et espérait sincèrement que Lucie s'en rende compte et qu'elle fasse le bon choix. Toujours énervé, il pointa sa baguette sur Lucie pour sécher ses vêtements et les rendre chaud, après quoi il fit de même pour ses propres vêtements sans détourner son regard délavé et transperçant des yeux remplit de larmes de Lucie.

Lucie ne sentit même pas la gifle du serpentard, son corps et son âme semblaient être des plaies béantes à vifs. Ce qui la surprit néanmoins, c’est l’étreinte du jeune homme. Lui aussi était trempé jusqu’au os, mais ne semblait pas s’en rendre compte, son contact la réchauffa un peu, mais prise dans ses sanglots, elle tenta de le repousser. Mais il la serrait si fort qu’il lui en faisait, il la serrait comme ci d’un instant a l’autre elle allait se jeter dans le lac et se noyer, et il avait raison. Lucie s’agrippa à son tee shirt mouillé au début dans l’espoir de le repousser, mais elle s’y agrippa de manière désespérée, Lucie Wander était désespérée.

Les paroles du jeune homme firent redoubler ses sanglots si cela était possible, l’air lui manquait et maintenant elle toussait comme une damnée. L’entendre dire que jamais il ne la laisserai tomber, qu’elle n’était pas faible et qu’elle devait réparer ses erreurs, lui entailla encore plus ses blessures déjà ouvertes. Elle ne pouvait plus, elle avait essayé de se relever, combien de fois elle avait encaissé les coups, combien de fois elle avait gardé la tête haute, mais là c’était trop, elle était épuisée de faire semblant. Lucie ne s’aperçu même pas que le serpentard avait sécher ses vêtements, elle avait toujours aussi froid, mais elle se demanda si ça ne venait pas de l’intérieur.

Elle essaya d’inspirer, puis se remit à tousser, du sang cette fois, sa gorge devait être irritée. Lucie tenta de se calmer en vain, elle ne voyait plus aucune raison de rester ici, si ce n’est Mickael, son ami, et Remus. Mais elle était persuadé qu’ils ne la regretteraient pas, ou du moins qu’ils se remettraient vite de sa disparition. Mike devait vraiment mal la connaître s’il pensait qu’elle était courageuse. Dans un exet de désespoir, elle repoussa violemment le serpentard et se redressa brusquement, elle ne put retenir un cri de douleur, mêler a ses pleurs. Sa voix était toujours brisée, et maintenant le goût métallique du sang envahissait sa bouche.

« TAIS-TOI ! STOP TAIS-TOI ! TU NE SAIS RIEN ! JE N’AI PLUS ENVIE DE ME BATTRE C’EST TERMINE ! J’EN PEUX PLUS, JE SUIS FATIGUEE ! JE N’AI RIEN FAIS DE BIEN DE MA VIE, JE N’AI FAIT QUE ENCAISSER LES COUPS, C’EST FINI ! TU VEUX M’AIDER C’EST ÇA ?! ALORS VAS Y TUE-MOI ! VAS Y FAIT-LE ! CE SERA PLUS FACIL POUR ET POUR MOI ALORS VAS Y ! FAIT VITE ! »

Sa voix se brisa, couper par les sanglots, qui maintenant l’empêchais de parler.

« VAS Y ! Tu…je t’en pris vas y… j’en peux plus, chaque fois que je respire j’ai mal, j’en peux plus je veux que ça s’arrête, aide moi à faire arrêter cette souffrance je t’en supplie… »

Lucie laissa libre cours a ses pleurs, ce qui d’un certain côté, lui faisait du bien, elle ramena ses genoux contre son ventre, ignorant une fois de plus la douleur insupportable qui était devenue familière.

Tout à coup Lucie repoussa Micke et se redressa. Ce dernier se leva alors, surplombant la Serdaigle de toute sa hauteur. Elle semblait en pleine crise d'hystérie et de désespoir. Micke aussi était en colère, c'était un battant et il refusait de croire que Lucie baisse les bras. Elle l'avait dit elle même ils se ressemblaient en bien des points et le Serpentard refusait catégoriquement de la laisser de cette façon.

Lucie parla alors. Sa voix était brisée et elle était secouée de sanglot incontrôlable. Les larmes coulaient en masse sur ses joues. Ses paroles étaient dures mais ne choquèrent pas le Serpentard, il en avait vu bien d'autre et avait fait des choses terribles, des choses qu'il ne voulait pas se souvenir mais qui revenait malgré tout le hanter.

Elle voulait mourir, et même plus elle demandait à Mickaël de le tuer. D'abréger ses souffrances. Le regard du Serpentard s'assombrit alors. Ses yeux délavés et quelques peu malsain continuèrent de fixer intensément la Serdaigle qu'était Lucie.

"Tu veux en finir Lucie ? Tu veux vraiment que je te tue. Et a quoi sa t'avancera ? Tu veux mourir, et qu'est-ce que sa changera ? Tu seras libérée de ton corps mais ton esprit demeurera la même, aussi tourmenté qu'a l'instant. Je suis ton ami Lucie et si je croyais que te tuer t'aiderais je n'hésiterai pas à te lancer un sort mais il faut que tu réagisses ! Ressaisie toi Lucie !"

Il leva alors sa baguette et l'agita comme un fouet. C'était un maléfice assez basique qui consistait à agir comme un fouet. Frappant la peau dans un claquement. Micke lui lança ce sortilège sur un de ses bras, au niveau du biceps et parla alors lui aussi en colère.

"Tu sens cette douleur Lucie ?! Elle est la pour te rappeler que tu es vivant ! Chaque cicatrice est là pour te rappeler que le passé n'est pas un rêve ! Accepte le et vis dans le futur, même si tu dois réparer tes erreurs ! Tu n'es pas encore morte Lucie, alors reprend toi ! Tu es capable de ressentir des émotions, tu n'es pas aussi vide que tu le voudrais ! Aucune carapace n'est invincible et tes larmes me le prouve ! Je t'aiderais à surmonter les épreuves de la vie si tu me laisses une chance ! Même si je dois en mourir ! Nous sommes amis Lucie, laisse moi t'aider !"

Lucie écouta le serpentard sans arrêter ses pleurs, de toute façon elle ne pouvait plus parler. Le souffle lui manquait et elle n’arrêtait pas de tousser en crachant du sang, sa main droite en était recouverte. La jeune fille comprit mieux l’expression « cracher ses poumons », elle avait l’impression que ces derniers s’étaient littéralement liquéfiés dans le lac, et maintenant la brulaient de l’intérieure, la douleur était insupportable. Son ami lui demandait de se ressaisir, ce qui eut pour effet de lui arracher un léger rire sans joie, la faisait tousser de plus belle. Combien de fois elle s’était ressaisie après s’être enfoncer plus bas que terre, chaque fois elle se relevait, mais chaque fois une nouvelle chose venait la casser une nouvelle, c’était trop, elle n’avait aucun répit, elle avait l’impression que sa vie n’était qu’un combat perpétuelle pour rester tenter de survivre. Elle voulait retourner dans cet endroit blanc, éclatant, éblouissant, où elle se sentait en paix et pleinement elle-même, et pas ce pseudo Lucie qu’elle tentait d’être pour ne pas se faire rejeter.

Puis la jeune fille vit le serpentard agiter sa baguette, souhaitant que ce soit pour l’achever, mais il la blessa au bras. La douleur lui fit serrer les dents mais elle ne dit pas un mot. Lucie savait Mickael tentait de la ramener a la raison par tout les moyens possibles, même si pour cela il devait lui faire mal. La Serdaigle sentit le sang chaud couler sur son bras, et la blessure lui prendre l’épaule, mais elle ne broncha pas. Lucie se contenta de pleurer, en écoutant les paroles du jeune homme où la colère se faisait pleinement sentir, elle espéra que pris d’en un excès de rage, il la tue par accident. Oui elle était égoïste, elle ne pensait pas aux autres, a la vie que serait celle du serpentard si il la tuait, elle voulait juste…cesser de respirer et retourner dans cette endroit blanc, maintenant qu’elle y avait gouter, comment pouvait elle se contenter d’ici, de cette endroit plein de souffrance, de misère, ou le mal essaye tout les jours de l’engloutir avec lui.

Lucie entendit le jeune homme lui parler de ses cicatrices, elle ne les comptait même plus, la seule qui lui importait était celles gravées sur son cœur et qui ne partiraient jamais. Oui elle pouvait ressentir des émotions, ça elle n’en avait jamais douté. Elle ressentait la peine, le chagrin, la haine, mais jamais des émotions qui pourraient la rendre heureuse, sauf peut être une fois en compagnie de Remus Lupin, mais ce dernier serait bien mieux sans elle. Maintenant Mickael était prés à mourir pour l’aider, se rendait il compte de la connerie qu’il disait ?! Mourir pour Lucie wander, laissez-moi rire. Oui un seule personne avait essayé de l’aider une fois, il était maintenant six pieds sous terre en Irlande. La jeune fille ne se l’était jamais pardonné.

Lucie tenta de se relever, pour partir loin, loin de Mickael et de ses idées qui était insupportables, loin de cette école, des gens de cette école, elle voulait sauter dans le lac, peut être que la bestiole qui vivait dans ses profondeurs la trouverait a son gout. Mais quand elle s’appuya sur ses mains, la douleur de la blessure sur bras lui lança un courant électrique, et ses bras à bout de force flanchèrent. Elle n’avait même plus la force de se relever physiquement. Elle resta comme ça, a genoux, les bras tendu devant, et le regard sur le gazon. Ses sanglots avaient cessé, maintenant juste des larmes silencieuses coulaient sur ses joues, elle n’avait plus la force de pleurer, ni même de crier. Quand la Serdaigle reprit la parole, se voix était comme un murmure, briser par l’émotion.

« Comment…comment je peux arriver à me relever et continuer à vivre si je n’en ai ni la force, ni l’envie…ce monde me répugne, moi-même je me donne envie de vomir alors a quoi bon essayer…les personnes autour de moi se sentiront mieux quand… je serais partie, je suis un poids pour eux, rien d’autre. Alors pourquoi tu t’obstine…. »

Lucie continua de regarder le sol, la tête baisser, ses cheveux trempé lui tombant de chaque côté du visage.

Le maléfice qu'avait jeté Mickaël avait fait mouche. Blessé au bras, Lucie semblait se ressaisir légèrement, comme malgré elle. Et même si ses paroles ne changeaient pas, son attitude s'était calmé. Ses sanglots étaient terminé, seul les larmes continuaient de couler abondamment sur ses joues. Elle tenta de se relever mais en vint. Micke savait que la blessure qu'il lui avait faite ne l'aiderait pas.

Il la regardait toujours avec ses yeux bleus étranges débordant de colère. Il n'avait pas de la pitié pour Lucie, un ami ne devrait jamais avoir pitié de ses proches. Mais il devait en revanche toujours être là pour les soutenir. Lucie allait mal, sans doute depuis très longtemps, mais aujourd'hui c'était la goute d'eau qui fit débordé le vase et le jeune Serpentard ne la laisserait pas dans cet état.

Comment pourrait il laisser une de ses amies s'ôter la vie alors qu'il fait tant de choses, aussi bien admirable que détestable, pour les protéger tous autant qu'ils sont. Jamais il ne pourrait l'accepter.

"Tu demandes comment Lucie ? Mais tout simplement grâce à ceux qui t'aiment et qui t'aideront. Nous sommes là pour te soutenir et te remettre sur pied, peu importe le temps que sa prendra. Tu n'es pas un poids pour moi, tu es mon amie et c'est parce que nous sommes amis que je m'obstine Lucie. Tu crois sincèrement que je te laisserais tomber maintenant après tout ce que j'ai fais pour te défendre et te protéger ? Je ne t'abandonnerai pas Lucie."

Malgré son regard glacé ses paroles étaient moins tranchantes, plus calmes et plus posé. Il tenait beaucoup à Lucie et en tant qu'ami et même plus en tant qu'homme il ne pourrait pas la laisser tomber. Il avait commit trop d'erreur et connut trop de malheur à cause de sois disant amis le laissant tomber comme tous s'écroule pour faire souffrir de la même manière une de ses amies.

Il prit alors sa baguette dans la main gauche, et attrapa Lucie par le col de sa robe de la main droite. Il la souleva alors pour la remettre sur pied et la maintenu dans cette position pour éviter que ses pieds ne se dérobe sous son poids. Si jamais c'était le cas et qu'elle n'arrivait pas à supporter son propre poids, qu'elle était trop faible pour l'instant, Micke passera son bras au niveau de sa taille pour l'aider à rester debout.

Lucie écouta le serpentard, sans rien dire, sans bruit. Mais elle serra les dents, et referma ses poings autour de l’herbe, en serrant de toutes ses forces jusqu'à que ses ongles s’enfoncent profondément dans la chair tendre de ses paumes. Pourquoi s’obstinait il a vouloir lui venir en aide ?! Il ne voyait pas que c’était une perte de temps et d’énergie considérable pour un résultat vain ? Mais à bout de force, Lucie baissa les bras. Il voulait l’aider, soit, elle le laisserait faire, de toute façon il ne lâcherait pas le morceau aussi facilement et la jeune fille n’avait pas envie de se battre contre lui. Elle murmura ses paroles doucement, comme ci elle se les disait à elle-même.

« Tu as gagné, fais ce que tu veux. Je suis trop fatigué pour me battre contre toi. »

Lucie poussa un énième soupire, et essuya ses larmes avec sa main couverte de sang, tachant alors l’une de ses joue. Puis le sang sur sa main sembla devenir très intéressant, elle l’a regarda. Lucie s’était déjà retrouver dans cette situation, elle avait une impression de déjà vu. Puis quelque chose vint lui enserrer le cœur quand elle s’en souvint. C’était un soir de pleine lune, quand elle avait abandonné son fils, elle était tellement dans un état second qu’elle n’avait pas entendu le père de son enfant arrivé, il n’était plus humain a ce moment là. Il l’avait griffé avec une telle violence au niveau de l’abdomen qu’elle avait été projeté plusieurs mètre plus loin. Quand elle reprit connaissance elle était seule dans la forêt, le ventre en sang, sous la pluie. Elle avait regardé comme aujourd’hui, sa main couverte de sang. La pluie semblait lécher le liquide rouge, pour laver sa main. Aujourd’hui aucune pluie ne venait laver sa main de ce sang, comme ci il était trop tard maintenant pour réparer.

La jeune fille tenta de se relever une nouvelle fois, mais elle n’y parvint toujours pas a cause de la blessure sur son bras et de ses jambes qui semblaient ne plus être accrochées a son corps. Une nouvelle envie de pleurer la submergea, mais elle se mordit violemment la lèvre inférieure pour ne pas craquer une nouvelle fois. Mickael sembla comprendre qu’elle ne parvenait pas à se relever, alors il la mit debout. Grossière erreur, les jambes de la jeune fille ne supportant pas le poids, flanchèrent, elle se retrouva de nouveau a genoux dans l’herbe, une nouvelle douleur au niveau de ses côtés lui arrachèrent une nouvelle grimace. Le jeune homme voyant qu’elle ne pouvait pas se tenir debout, plaça un bras autour de sa taille douloureuse, et la souleva presque sans efforts. Elle se sentait fragile ainsi, comme une handicapée incapable de marché, elle se sentait impuissante face a sa propre souffrance, et se rendit compte des efforts qu’il fallait de la part du jeune homme pour la supporter ainsi et ne pas la jeter au fond du lac, elle s’accrocha de toute ses force au tee shirt du garçon, en sentant ses jambes tremblée.

« Je suis désolée…tu n’aurais jamais du affronter ça…personne ne…je suis désolée… »

Sa voix se brisa une nouvelle fois et elle se remordit la lèvre inférieure en essayant de respirer calmement.

Selon les propres termes de Lucie, Mickaël avait gagné. La Serdaigle ne souhaitait plus se battre. Avec un sentiment de satisfaction mêlée d'adrénaline, Mickaël marcha cote à cote avec Lucie. La soutenant d'un bras sans trop d'effort. Lucie était une jolie fille et n'était pas plus lourde qu'un fagot de bois, le sportif qu'était le Serpentard n'avait donc pas réellement besoin de forcer pour maintenir debout son amie.

Elle s'accrocha alors avec force au t-shirt du jeune homme, ses jambes tremblaient et elle s'excusa au près de Mickaël. Ce dernier lui sourit alors, sa colère s'évacuait petit à petit. Il était content que Lucie ai renoncé, pour le moment, à ce jeter dans le lac ou d'abréger sa vie de quelque manière que ce soit.

"Tu n'as pas à t'excuser Lucie. On est amis pas vrai, alors je supporterais n'importe quelle épreuve ci sa peut t'aider. On est là pour se soutenir, sinon qui le fera ?"

Il souria encore une fois tandis qu'ils marchèrent tant bien que mal à travers les arbres et les racines pour rejoindre le château. Le jeune Serpentard était content de Lucie, en admettant sa défaite, elle avait non seulement accepté de continué a vivre mais également fait preuve de courage. Il fallait être courageux avec toutes les peines qu'elle avait du subir pour trouver la force de continuer. Et même si c'était pas un abandon qui ne durerait peut être pas longtemps elle l'avait fait, elle était donc plus courage qu'elle ne le pensait.

Après quelques minutes, ils émergèrent de l'obscurité de la forêt pour arriver non loin du château. Mickaël savait que si les autres élèves la voyait blessé et couvert de sang comme elle l'était les rumeurs fileraient bon train. Estimant que Lucie n'avait pas en plus besoin de ça, il pointa, non sans mal, sa baguette de sa main gauche sur Lucie et murmura : "Tergeo !" le sang séché et humide s'évapora alors. Elle était toujours blessé mais au moins sa ne paraissait pas extrêmement grave aux yeux des autres.

"Je ne suis pas extrêmement doué dans les sortilèges de soin alors je pense qu'il faudrait mieux que tu ailles voir Santos, elle ne pose pas souvent de question. Sinon je peux toujours te rafistoler mais ce ne serait pas du grand travail."

Ils étaient tous les deux devant la porte du hall. Mickaël attendait de savoir la décision de Lucie avant de l'emmener ou que ce soit. Au pire des cas Micke la ramènerait dans la Tour Serdaigle et la rafistolerait là bas.

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