C'est un rencard. Non Potter c'est une ronde nocturne!

Une semaine pleine et entière avait passé depuis la rentrée de l'onirique James Potter. En ce Lundi soir il était temps pour lui d'assumer son rôle de meilleur de préfet en chef que Poudlard ait jamais connu. Faire un tour dans les couloirs à la tombé du couvre feu n'était pas nouveau pour lui. Ce qui l'était en revanche c'était que cette nuit, c'était lui le chasseur.
Adossé à côté d'une armure qui ne cessait de lorgner par dessus son épaule le patient James Potter attendait sa partenaire pour cette ronde nocturne, quelle partenaire! Me direz vous puisque c'était la douce, la succulente la fondante Lillian Rose Serenity Evans.
Le curieux James Potter suivait pour l'instant son parcourt sur la fantastique Carte des Maraudeurs crée par ses soins1. De la salle commune des Gryffondor puis par l'escalier Est jusqu'au troisième étage, un petit détour... evans ne devait sans doute pas connaître ce passage secret.
Lorsqu'elle fût à quelques encablure James Potter Murmura deux choses. Méfait accompli puis nox. La carte s'effaça et sa baguette s'éteint. Dans une profonde pénombre il se cacha derrière l'armure i émit un petit ricanement.
La sucrée Lily Evans arriva alors. Le farceur James Potter enfila alors sa cape d'invisibilité et se glissa derrière Lily en lui soufflant dans le cou. Puis en mumurant bouh il retira sa cape sans que Lily la remarque2.

"Alors Chere consoeur prête à rôder à l'affut d'êlèves en infraction?"

[HJ]
1 = Et par trois autre types dont i lest inutile de citer le nom étant donner que c'est James Potter qui a tout fait.
2 = James Potter est habitué depuis longtemps à retirer sa cape sans que personne ne la remarque.

[ Huh... C'est pas "nox", le contre-sort pour Lumos ? ]

Voilà le côté négatif d'être préfète-en-chef. Non, en fait, le côté négatif que Potter soit préfet-en-chef, vu que, s'il n'avait pas été lui-même affecté à ce poste, ce côté négatif n'aurait absolument pas existé. Mais si on partait de là, il n'y avait pas que ça comme côté négatif.

De un, Potter, maraudeur attitré, allait tout faire foirer dans sa carrière de PEC.
De deux, elle serait obligée de le fréquenter beaucoup plus souvent, puisqu'elle allait travailler avec lui.
De trois, il était insupportable.
De quatre, il était vraiment insupportable.
Et de cinq... elle aurait du mal à le fuir, maintenant.

Et pourtant, Merlin sait que l'une des principales raisons de vivre de Lily Evans, c'est fuir Potter.

On ne s'étonnera donc pas de savoir que Lily était... comment dire ? Énervée ? Pas très chaude ? Inquiète ? Peu importe lequel de ces adjectifs qualifierait mieux son état d'esprit sur le moment. Elle l'était, en tout cas, et ce, à cause de la ronde obligatoire qu'elle devrait faire avec Potter. Pour tout vous dire, elle aurait préféré faire une ronde avec Bella, mais tant qu'une deuxième réunion des préfets ne serait pas tenue, Lily ne pouvait pas vraiment choisir avec qui elle voudrait faire sa ronde.

Mince. La prochaine fois, c'est sûr, elle s'inscrirait pour un vendredi, et avec Bella de préférence. Oui, de préférence. Ou avec Diggory. Ce serait bien, aussi, de retrouver ce cher Amos dans le noir, et qui sait, il...

Vous savez quoi ? C'était Potter qu'elle allait rencontrer dans le noir. Il valait donc mieux ne pas penser à Amos et elle dans le noir ce soir-là, parce que ça la mettait de très, très mauvaise humeur.

Lily arpenta les couloirs, guidée par la seule lueur de sa baguette magique. Elle ignorait comment tout cela allait finir. Elle ignorait si elle allait mourir. Elle ignorait ce qu'elle allait lui dire. Et tout ça, ça rime, en plus.

Elle ignorait aussi s'il allait se moquer d'elle. Au sujet de ce pari stupide qu'elle et sa stupide fierté n'auraient jamais dû accepter, par exemple.

L'endroit prévu, c'était là-bas, à deux pas. A côté de l'armure à six doigt. En face de la tapisserie des nains philanthropes. Lily souffla, on ne sait si de soulagement ou d'agacement, lorsqu'elle remarqua l'absence imminente de Potter.

Jamais à l'heure, ç'ui-là.

Elle se prépara à attendre au moins dix... secondes, après quoi, elle partirait sans cet énergumène agaçant et toujours en retard. Dix. Neuf. Huit. Sept. Six. Cinq. Quatre. Trois. Deux...

AAAAAAAAAAAH !

Un monstre lui souffla dessus, et...

Et...

Lâcha un ridicule petit "bouh".

D'accord, elle ne s'y attendait pas du tout et avait failli crier. Je dis bien failli. Lily étant une fille courageuse (pas Gryffondor pour rien, hé), elle n'avait pas vraiment eu peur, elle avait juste été... surprise.
Elle avait sursauté, et s'était retenue de crier. Si elle avait crié, ça aurait alerté Rusard ou autres dérivés, et tous l'auraient prise pour une chochotte qui crie au scandale à la moindre petite chose, Potter le premier ; et, vous savez quoi ? Elle n'avait pas la moindre envie que ça arrive.

S'étant vite récupérée du léger choc (ce n'était pas non plus le "bouh" le plus spectaculaire du monde, elle était donc capable de s'en remettre vite, merci bien), Lily se tourna pour apercevoir le coupable de lèse-majesté, destiné à la potence. Ses bras étaient même un peu levés, au cas où elle aurait à saisir la créature par le cou et l'étrangler ici même. Mais ils retombèrent ballants lorsqu'elle s'aperçut qu'il ne s'agissait que de Potter.

Et elle se donnait encore la peine de se demander qui c'était...

Ça y est, elle était découragée. Elle aurait mieux fait de planter Potter. Sauf qu'elle aurait détesté manquer à son devoir, et puis... et puis... poser un lapin, ça ne se fait pas.

Eh. Oh. Je dis poser un lapin, mais ce n'est pas comme si c'était censé être un rencard, hein. C'était un rendez-vous purement... professionnel.

Non pas que Lily n'ait pas envie de hurler sur James Potter, maintenant. Oh, si, elle en avait envie. Malheureusement, comme je vous l'ai dit, elle ne voulait pas qu'on ne la prenne pour une chose qu'elle n'était pas : une fille qui ne sait pas garder son contrôle.

Bien sûr qu'elle savait garder son contrôle. C'est évident qu'elle savait le garder, hmph. Sauf que... pas avec Potter. Et c'était normal, puisqu'il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour la mettre hors d'elle.

Lily ignora donc la question de Potter pour lui en poser une autre, d'une voix modérément tremblante :

"Potter, si on arrêtait un peu les enfantillages et qu'on passait aux choses sérieuses ?"

En tout cas, Lily avait pris note d'une chose très importante. Ne plus jamais donner de "rendez-vous professionnel" à Potter devant une armure. Il était très, très fort pour se cacher derrière ladite armure sans se faire repérer.

le cerveau supèrieur de James Potter venait de disjoncter. Il lui fallut quelques secondes pour redemarrer. Imaginez donc un peu, la fille de vos rêve vous dit: "Passons aux choses sérieuses." et vous avez promis d'être un garçon sérieux. Il y a de quoi "peter un câble".

Le préfet-en-chef James Potter eut un sourire calme. Il secoua sa maginfique et sa parfaite chevelure suivi le rythme au ralentit. On aurait cru entendre glousser les anges. Il posa sa magnifique main sur l'paule non moins magnifique d'Evans.

"Appelle moi James s'il te plait. Je n'ai encore rien fait de mal ni de déplacé. Mais pour ne rien faire de déplacé là, il va falloir que tu m'aides un tout petit peu. Ce genre de phrase "arrétons les enfantillages et passons aux choses sérieuses." aurait put me rendre totalement malade. Tu en as conscience n'est-ce pas? Je... Le magnifique James Potter avala là sa salive. Je sais bien que tu veux que je perde à tout prix, mais j'aimerai mieux que tu évites de me tenter comme ça. Si tu me rends fou tu risques de trés mal le prendre."

Le franc James Potter sourit alors de manière innocente. Puis il croisa ses bras musclé derrière son dos2. Il marcha alors, doucement, de façon à ce que Lily Evans puisse le suivre. Mais aussi de sorte qu'elle ne lui réponde pas en face et surtout parceque pour lui marcher, seul, en compagnie de Lily Evans était fantastique.

Il s'arreta bientôt devant l'une des nombreuses fenêtres et regarda le parc de Poudlard. La nuit l'avait recouvert et la nouvelle lune donnait encore quelque temps aux maraudeurs avant la première pleine lune de l'année.
Une fine brûme montant du lac recouvrait peu à peu le parc signe que l'été touchait à sa fin. La maison d'Hagrid, fumait au loin les fenêtres éclairées. Un peu à côté la fôret interdite dréssait ses sombres arbres.

"Humm Poudlard la nuit. Tout ça me manquera, l'année prochaine. Pas toi.. Lily? C'est quand même quelque chose cette école... J'y ai rencontré mes meilleurs amis de tout les temps. J'y ai même rencontré la plus jolie fille de tout les temps."

Le serieux James Potter posa alors un regard brillant sur Lily Evans. Il soupira alors et fixa son regatrd sur le ciel.

"Humm il rreste encore un peu de temps avant la prochaine... C'est rassurant."


[HJ]
1 = aprés que son cerveau ait grillé d'avoir trop hurlé "Passes aux choses sérieuses!" en boucle.
2 = lui aussi musclé.[/HJ]

"Je sais bien que tu veux que je perde à tout prix, mais j'aimerais mieux que tu évites de me tenter comme ça. Si tu me rends fou, tu risques de très mal le prendre."

STOOOOP. Un moment.
Lily Evans était un génie. Oh, Merlin, et quelle génie !
Ou alors une idiote qui ne comprenait pas les choses en temps et en heure. C'est vrai, Merlin, comment avait-elle pu oublier le côté de Potter dans le pari ? Sa petite tête égocentrique - sans doute effet de la Potterricite - n'avait accordé que peu d'importance aux conditions imposées à James, jugeant que les siennes étaient beaucoup plus difficiles à accomplir (car s'il ne s'agissait que d'abstinence, Lily, elle, n'avait même pas à remuer le petit doigt pour gagner. Mais, en ce qui concerne se trouver quelqu'un...). Et elle n'avait pas réfléchi une seule traître seconde au simple fait que Potter pouvait lui aussi perdre le pari.

Merlin. Ce serait... mille fois plus facile, non ?

Inciter des filles à le séduire, et à sortir avec lui. Ou sinon... le séduire soi-même.
A cette pensée, Lily eut un bug, littéralement. Elle écarquilla les yeux de surprise ou de choc, quelque chose dans ce style-là, et laissa son cerveau aller à mille, pendant qu'elle n'écoutait plus trop ce qui se passait autour d'elle.

Par l'eye-liner de Morgane. Lily Evans était-elle capable d'une chose pareille ? Ternir sa réputation de "Potter-tu-m'auras-jamais" en faveur d'un pari ? De quel côté l'orgueil était-il le plus fort ?

Il faut dire que si elle le perdait, ce fichu pari, de toute façon, elle serait obligée de lui céder. Hum... Intéressant. Très. A méditer.

Mais elle n'allait pas décider ce genre de chose sur un coup de tête. Oh, non, pas cette fois, navrée. Là il fallait qu'elle réfléchisse.

Ça y est, elle avait réfléchi.

Bon, okay, c'était une excellente idée, mais séduire Potter-le-Poireau serait réservé à un cas extrême. Là. Conscience libérée. Après tout, elle avait besoin de tout le temps disponible pour le consacrer à la mission séduction sur Amos... euh, je veux dire, sur un garçon-cible x.

Hum... ce qui ne l'empêchait pas de jouer un peu. Personne ne le saurait jamais, hein ?

Mais et s'il disait ça rien que pour l'inciter à le draguer et ensuite se moquer du ridicule qu'elle s'était payé ?

Quelques minutes de marche en silence, pendant lesquelles le cerveau de Evans s'échauffait (ignorant que celui de Potter avait grillé), s'étaient écoulées lorsqu'elle se surprit de voir Potter s'arrêter. Devant une fenêtre. Après moultes hésitations entre "Potter, tu te ramènes tout de suite, j'ai pas envie d'y passer toute la nuit !" en mode 'Anti-Potter' ou "Quelle nuit fantastique, n'est-ce pas ?" en mode 'tentative d'approximation bidon', Lily finit par opter de s'avancer jusqu'à quelques pas derrière lui pour observer elle aussi le paysage, mais sans rien dire pour autant.

"Humm, Poudlard la nuit... Tout ça me manquera, l'année prochaine. Pas toi... Lily ? C'est quand même quelque chose cette école..."

Si ça lui manquerait ? Lily balaya à son tour la forêt illuminée du clair de Lune de son regard émeraude, sentant une pointe de nostalgie lui remonter dans la gorge. Bien sûr que si. Et elle s'en était rendue compte dès l'année précédente. Que tout cela allait lui manquer. Le château, les cours, l'agitation quotidienne... mais elle savait qu'elle devait aller de l'avant.

"Il faut dire que cet endroit hors du commun a été ma maison pendant pratiquement sept ans... Alors évidemment, ça va me manquer. Ça me donnerait même envie de devenir prof, parfois, rien que pour revenir... Sauf que quand je me dis qu'il faudra sûrement que je m'occupe de vos rejetons, à vous les Maraudeurs, j'en ai tout d'un coup moins envie."

Elle eut un léger rire en imaginant les misères qu'elle aurait à subir s'il lui fallait supporter les mini-Maraudeurs. Galèèèère... Même un fou aurait refusé. Pourtant... Qui sait ?

"J'y ai rencontré mes meilleurs amis de tous les temps. J'y ai même rencontré la plus jolie fille de tous les temps."

Lily ne put s'empêcher de penser que c'était d'elle qu'il parlait. Mais, histoire de ne pas sombrer dans le ridicule en le remerciant alors que ce compliment n'était peut-être pas destiné à sa personne, elle ne fit qu'un simple commentaire, sans pour autant répondre à son sous-entendu, un léger sourire possédant ses lèvres tandis que son regard s'attardait sur la Lune.

"Tu sais quoi, James ?" fit-elle tout naturellement. "Je crois que même toi tu me manqueras."

Ainsi que tous les autres, hein. Elle adorait le haïr. Sans doute, la vie serait bien fade sans souffre-douleur sur qui crier.

# Allez, Lily, ne soit pas si dure... Potter est irritant, mais il n'est pas si méchant. Pas trop. #

Un peu pour casser l'effet de ce qu'elle venait de dire (car, oui, cela avait fini par la gêner un peu), elle lança :

"Tu viens ?"

Histoire de continuer la ronde. Elle n'avait cependant pas entendu le commentaire de Potter sur "la prochaine". Sinon, c'est sûr, elle aurait été intriguée...

Le fringant James Potter avait tout d'abord ouvert la bouche d'un air surpris puis comprenant peu à peu ce que SA Lily venait de dire. Il se retint à grand peine de dire quelque chose du genre, bien sur que je te manquerai...

La flamboyante Evans l'invita à le suivre. Il la suivit donc les mains dans les poches en regardant le plafond. Il se mit à siffloter u nair sans queu ni tête, mais l'on voyait bien qu'il pensait à autre chose. Il cherchait quelque chose de serieux à dire.

Les minutes défilerent sans que James n'arretes son sifflement agaçant. On aurait dit qu'il faisait exprés de faire du bruit. Comme ça si quelqu'un se trouvait dans les couloirs il aurait le temps de se cacher avant que les prêfets arrivent.

Le fantasque James Potter haussa bientôt les épaules et se mit à parler sur un ton nostalgique.

"Je crois que moi aussi je vais me manquer. Je veut dire, en sortant d'ici je vais suivre une formation d'Auror. Fini la flemmardise, fini de secher les cours... Fini l'enfance en fin de compte. Il faut que je sois le meilleur si je veut avoir la malchance de LE combatre. James murmura ici quelque chose qui ressemblait à "à moins que je meurt avant"
Humm c'est la dernière année ou je peut faire n'importequoi et je dois passer un trimestre entier à ne PAS faire n'importequoi justement."


Le paisible James Potter haussa ses magnifiques épaules en un geste qui voulait dire c'est la vie. Puis il dit en souriant et en regardant Lily qu ça valait vraiment la peine de gacher un trimestre.

"Toi Lily, tu fera quoi l'année prochaine? Sincerement je te verais bien pourtant en Professeur. Ou alors un travail au Ministère, ils ont besoin de personne entière et sincère comme toi là-bas."

James Potter sourit.

L'avantage d'être préfet, c'est qu'on n'était pas obligé de suivre un chemin précis lors des rondes. En gros, on pouvait vagabonder où on voulait. Lily arpentait le couloir d'un pas plus ou moins traînant, néanmoins, certainement plus rapide que celui de l'être Potterrien se dandinant derrière elle.
Et puis, notre jeune préfète était experte en la matière. Ça faisait quand même deux ans qu'elle pratiquait le sport des rondes nocturnes. Elle se demandait même si elle ne ferait pas mieux d'enseigner à Potter les ficelles du métier (qu'il semblait ignorer puisqu'il était sur le moment aussi discret qu'un chameau terrifié, contrairement à l'étiquette des rondes préfètes), mais quelque chose lui disait que James Potter savait très bien en quoi consistait le travail d'un préfet-en-chef.
Et même très très bien, puisque ce travail était justement de piéger des gars comme lui.

Quelque peu frustrée par le manque de discrétion de Potter, elle ne montra cependant aucun signe de mécontentement. Elle avait peur de commencer à lui crier dessus et ne plus pouvoir s'arrêter. La suite se révélait claire : réveiller tous le château, contracter la première retenue de toute son existence Poudlardienne, voire se faire expulser... Brrr. Pas la nuit. Surtout pas la nuit. Il était trop tard pour les cris. Elle les garderait pour demain.

Ou peut-être pas, en fait, maintenant qu'elle avait une idée de comment battre Potter dans son petit jeu. De comment gagner le pari.

Heureusement qu'il resta longtemps sans rien dire, ou elle aurait pété un câble. Mais elle eut au contraire le temps de se détendre, no stress, no panic, life is beautiful, isn't it ?

Elle était tellement à fond dans sa ronde à présent qu'elle aurait tout de même presque pu en vouloir à Potter de l'interrompre.

"Je crois que moi aussi je vais me manquer. Je veux dire, en sortant d'ici je vais suivre une formation d'Auror. Fini la flemmardise, fini de sécher les cours... Fini l'enfance en fin de compte. Il faut que je sois le meilleur si je veux avoir la malchance de LE combattre."

Ainsi donc, James Potter voulait devenir Auror pour LE combattre ? Lily fut plutôt surprise. Elle l'aurait mieux vu en star internationale du Quidditch... ça refléterait bien sa personne, selon elle.
Mais non. Auror. Une profession dangereuse, où les taux de mortalités étaient plus élevés que dans les autres professions. Si un proche de Lily choisissait cette profession, elle aurait sans doute peur à chaque seconde de sa vie pour cet être cher...
Et puis, mince, cet imbécile de Potter n'avait pas pensé aux autres, hein ? Quel égoïste, franchement ! Et ses amis, et sa famille, et tous ceux qui tenaient à lui, ils allaient être effroyablement inquiets, par Merlin !
Lily tenta de chasser des images assez mesquines, comme des mages noirs en plein dans le meurtre de James Potter. Hugh. Par Morgane. C'était vraiment un inconscient.

"Auror, Potter ? Mais... Mais c'est dangereux, très dangereux ! Tu risquerais d'y perdre la vie... Moi, j'ai toujours pensé que tu donnerais un excellent joueur de Quidditch. Pourquoi accroître tes chances de mourir jeune ?"

Avouons-le, outre le fait qu'elle venait sans s'en apercevoir de le complimenter sur ses qualités en Quidditch, Lily n'aimait pas du tout l'idée qu'il n'ait plus longtemps à vivre. Je veux dire, elle n'avait pas envie d'apprendre un de ces jours qu'un de ses... hum... camarades avait été tragiquement tué... Surtout s'il s'agissait du mec qui l'avait poursuivie durant une grande partie de son adolescence. Comme dit précédemment, Potter était irritant, mais il n'était pas méchant. Il ne méritait pas de mourir d'une autre main que celle de Lily.
Il va aussi sans dire qu'elle n'avait pas entendu (décidément, Lily est un peu sourde ce soir) le murmure de "à moins que je ne meure avant", qui l'aurait encore plus révoltée.

"Hum, c'est la dernière année ou je peux faire n'importe quoi, et je dois passer un trimestre entier à ne PAS faire n'importe quoi, justement."

Il parlait de ce pari débile qu'elle avait eu la faiblesse d'accepter ? Sautant sur l'occasion - dispensée de se trouver un mari dans les prochains trente jours, ainsi que de draguer son pire ennemi, que rêver de plus ? -, Lily y vit tout de suite une chance de tout annuler.

"Voyons, Potter, tu n'es pas obligé..." fit-elle avec douceur et un sourire spontanément chaleureux, se tournant, radieuse, vers James. "... il suffit que tu t'avoues vaincu et on n'en parle plus."

Et elle croisa vraiment les doigts pour qu'il soit d'accord.

Oh, et voilà qu'on revenait sur les métiers, maintenant.

"Toi Lily, tu feras quoi l'année prochaine? Sincèrement, je te verrais bien pourtant en Professeur. Ou alors un travail au Ministère, ils ont besoin de personnes entières et sincères, comme toi, là-bas."

Quel subtil compliment glissé en milieu de phrase, pensa Lily avec ironie. Entière, sincère... peut-être. Et pourtant, elle ne savait pas ce qu'elle ferait, à vrai dire, l'année prochaine. Oh, bien sûr, elle avait déjà quelques idées de ce qu'elle pourrait faire, mais difficile de choisir entre médicomage, ou professeur à Poudlard, ou...

Elle ne savait pas. En tout cas, une chose était sûre ; contrairement à Potter, elle ne ferait ni dans le Quidditch, ni auror. Trop casse-cou, trop en hauteur. Elle ne se sentait pas d'attaque. Et alors qu'elle était Gryffondor ? Ce n'était pas une raison pour se jeter dans la gueule du loup. L'essentiel, c'est d'être courageux, mais pas bête.

De toute façon, elle ne serait jamais d'une grande utilité sur le terrain.

La dernière possibilité était de se chercher un producteur et devenir une Rock Star internationale, mais bref.

"Humm... Très bonne question. Je pensais peut-être à faire dans la médicomagie. Mais c'est vrai que j'envisage aussi d'être prof, malgré les menaces de tes rejetons qui me pèsent sur les épaules."

Ainsi, Lily continua sa marche, à peu près perdue dans des pensées qui lui étaient pour le moins fréquentes : "qu'est-ce que je vais faire de ma vie à part épouser un gars très riche et très élevé socialement ?"

Le rusé renard James Potter eut un sourire qui en disait long. Ou alors un sourire que l'on pouvait comprendre en quelques secondes. Cela dépendait de la position de l'observateur. Non pas que sa bouche aux lèvres parfaites fusse tordues non, le majesteux James Potter est somptueusement parfait et ne souffre d'aucun rictus déplaisant.

L'interprétation de l'éclatant sourire du solaire James Potter etait laissé à l'entière appréciation de la rousse personne partageant la ronde avec lui. Laquelle bien sur, était sans le montrer subjuguée par l'extraordinaire et divine beauté de notre clément seigneur James Potter.

Le réfléchit James Potter braqua son regard d'or1 dans les yeux émeraude de flamboyante et terriblement attaché à James Potter Lillian Evans. De sa douce voix grave d'homme mur, réfléchit, viril, mais néanmoins supra sexy il répondit à sa chère et bien aimée2.

"Lillian, le quidditch c'est juste... Un jeu. Je me fais mal rien que de le dire pourtant c'est la vérité. J'aimerai faire ce dont j'ai envie et vivre avec des oeillères, mais...
Le mouvement anti-moldus gagne de plus en plus de puissance. Alors oui, on peut trés bien se dire: ce n'est pas mes oignons, de toutes façons je risque d'être tué si je m'y oppose alors je vais faire comme si je n'avais rien vu. De toutes façons des personnes plus compétentes que moi vont bien se charger de ce problème.
Mais le fait est, Lilly, que si tout le monde pense ça personne ne bougera le petit doigts. Peter est de sang-mélée, c'est mon ami, toi même Lilly tu es une née-moldue, combien tu donnes de temps à Sirius si les amis de sa "famille" deviennent trop puissant? Combien de temps est-ce que tu crois qu'un type comme Remus... James Potter s'interrompit. Il souria à Lilly en secouant la tête. "Encore une fois je m'emporte, excuse moi. Enfin, toujours est-il que si tout le monde pense que son voisin va se charger d'appeler les Poubivor. ça va continuer à puer un sacré bout de temps dans notre rue."

Le cultivé James Potter sourit. Il avait l'air fier de quelqu'un qui viens de faire comprendre à l'autre qu'il en savait bien plus sur son monde que la rousse explosive ne le pensait.

"Pour ce qui est du pari Lilly. Jamais je ne m'avouerai vaincu, je ne l'ai jamais fait et je ne le ferait jamais. Tu as un rendez-vous avec moi à la fin du trimestre ma jolie. Je tiens ma part du pari et je la tiens bien. Jamais je ne cederai alors que la fille de mes rêves m'a promis u nrencard si je me tenais tranquille."

Le fabuleux James Potter sourit à nouveau puis i lse remit à observer le plafond en sifflotant trés fort.


[HJ]
1 = D'or non par la couleur mais bien par la valeur. D'ailleur il aurait peut-être fallut écrire de platine, mais suite à une reflexion nous avons décidé d'un commun accord, notre maitre à tous James Potter et moi-même, votre dévoué serviteur; nous avons décidé disais-je de faire en sorte que James Potter soit moins vantard.
2 = Et non pas son aimée bien en chair.[/HJ]

"Liliann, le Quidditch c'est juste... un jeu. Je me fais mal rien que de le dire, pourtant c'est la vérité."

Juste un jeu... Juste un jeu... Juste un jeu...
Écho dans la tête de Lily. La rousse faillit faire un arrêt cardiaque. Elle se retourna soudainement et pointa sur Potter un regard limite maniaque.

"Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de James Potter ?"

Bon, ok, c'était pour rigoler. Mais c'est vrai que ça faisait un choc d'entendre Potter parler du Quidditch comme si c'était quelque chose de si peu sérieux. Elle se souvenait très bien, l'année dernière, comment il avait réagi lorsque, agissant en préfète, elle l'avait menacé de lui mettre une retenue pile le jour du grand jeu Gryffondor-Serpentard. Merlin, il avait failli péter un câble, surtout lorsqu'elle l'avait réprimandé :

"Potter, calme-toi, c'est juste un jeu, franchement !"

Oh, elle le revoyait parfaitement, les yeux noisette ressortant pratiquement des orbites, qui répétait avec incrédulité :

"Hein ? Juste un jeu ? JUSTE UN JEU ?"

Potter lui avait fait presque peur ce jour-là. Je dis bien presque.

Quoiqu'il en soit, Lily écouta attentivement le discours de James. Elle se surprit à le trouver très... mature. Mais qui a dit qu'un malaise ne persistait pas au fond de sa gorge ? Elle s'en mordit la lèvre inférieure ; elle n'aimait décidément pas l'idée que Potter risque sa vie. D'accord, très bien, c'était un Gryffondor, il allait foncer dans le tas pour accomplir ses objectifs et personne ne pourrait le dissuader. Elle le savait. Mais...

"Hum... ce que tu dis... ça tient la route, bien sûr." exprima Lily avec une certaine gêne. "Sauf que... ces derniers temps, les statistiques... tu sais que le taux de mortalité des aurors s'est rapidement accru depuis quelques années. C'est carrément effroyable. Alors, évidemment, tu comprends que ça me laisse... appréhensive." ... Hem... "Pour tous les futurs aurors." ajouta-t-elle précipitamment, histoire qu'il ne se figure pas qu'elle ne s'inquiétait que et exclusivement pour lui.

Sinon, après, il aurait été encore plus insupportable.

Continuation de la marche dans les couloirs sombres. Et on revient sur le pari.

"Pour ce qui est du pari, Lily... Jamais je ne m'avouerai vaincu, je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai jamais. Tu as un rendez-vous avec moi à la fin du trimestre, ma jolie."

Poisse, poisse, poisse. Et elle qui comptait sur Potter pour tout annuler. Il allait falloir se montrer plus tenace que ça.

"Je tiens ma part du pari et je la tiens bien. Jamais je ne cèderai alors que la fille de mes rêves m'a promis un rencard si je me tenais tranquille."

Soupir discret. Aham, la fille de ses rêves, bien sûr... Il ne s'en lassait pas, pas vrai ? Sauf que Lily était parfaitement au courant que "la fille de ses rêves", ces dernières années, ça avait été toute la population féminine de Poudlard. A combien d'autres l'avait-il déjà dit, hein ? Qu'elles étaient "la fille de ses rêves" ? Non, ne répondez pas, elle ne voulait même pas savoir. Seulement, il faudrait bien l'excuser si elle restait sceptique.

Cette formulation déclencha cependant une folie soudaine en Liliann, lui chuchotant une doctrine à l'oreille. Potter devait perdre ce pari à tout prix. Peu importe ce qu'il en coûte. Peu importe si ça salissait sa réputation. Peu importe quel serait le sale moyen qu'elle utiliserait pour parvenir à sa perte.
Oui, Lily venait de péter un câble. Sur un coup de tête, elle venait de se décider à employer LE recours ultime qu'il venait de lui recommander de ne pas utiliser.
L'instant d'après, masquant une légère grimace qui provenait essentiellement du fait que le sifflotement de Potter lui tapait sur le système, Lily respira un grand coup, avant de se retourner, tout sucre tout miel, vers son ennemi juré.

"Dis... James..."

Tentative de voix la plus provocatrice possible. Ce n'était pas mince affaire, mais Lily estima qu'elle avait à peu près réussi. Un sourire coquin accroché aux lèvres - mais quelle actrice ! - et le regard plongé dans celui dit d'or de son acolyte préfectueux, elle tentativa un pas vers l'être précédemment nommé.
Puis un deuxième.
Puis un troisième.
Son cœur faisait des cabrioles dans sa cage thoracique, en vue de la nouvelle et très bizarre expérience. Merlin, elle n'avait jamais fait ça, elle. Comment fait-on hypothétiquement baver James Potter sur votre petite personne ?
Que devait-elle dire, hein ? Une phrase pleine de sous-entendus, comme tout à l'heure ? Eeeew. Malsain. Pourquoi ne pas être, euh, plus... directe ?

"Tu es vraiment sûr... de ne jamais céder ?"

Un autre pas. Victoire presque accomplie. Elle pouvait le toucher. Elle pouvait le sentir, tout près. Elle allait arriver à le faire perdre le pari. Merlin, comment elle était trop forte !

"Ce serait dommage..." chuchota-t-elle le plus sensuellement possible.

Encore un pas. Un autre. Elle était presque collée à lui, et...

Nous informons nos auditeurs que Lily Evans est une pas douée finie, tant et si bien qu'elle a trouvé un moyen de se prendre le tapis dans les pieds et de se vautrer par terre en entraînant James Potter dans sa chute. Comme il était attendu, elle manifesta son immense douleur d'avoir échoué à la tâche par un navrant et fort peu seyant "Aïeuh !"

Le pourtant si calme d'habitude James Potter etait à deux doigt d'exploser. Son incomparable cerveau, déja bien mis à mal au début de la ronde, venait carrément de griller tout ces circuits. Un seul tenait encore le coup, celui du "respire et réfléchit, c'est facile pour toi de réfléchir tu es James Potter".

Déja la voix sensuelle avait mis à mal ses bonnes résolutions. Mais là, la technique de l'affalage1 c'en était trop. Heureusement que le toujours élégant et jamais mal à l'aise James Potter ne rougit pas, sinon il aurait été rouge.

Le corps de la tellement troublée par la beauté de James Potter Lilly Evans étalé en partie sur lui, l'élégant James Potter tentait donc de dire quelquechose d'intelligent3. Aprés quelques temps ou lem uet James Potter ne put que bredouiller quelques mots ses mains vaguements posées sur le dos de Lilly il réussit à parler.

"Euh... Tu as remarqué comme les tapis sont toujours là où il ne faut pas? Toujours à l'instant crucial . Peut-être que c'est un coup de Peeve. Ou... Peut-être, peut-être que c'est le destin."

James Potter eut un sourire coquin alors que son cerveau se remettait à fonctionner. Il se releva et aida Lillian à se relever et ne put resister à l'envie de l'epousseter aussi frotta t'il calmement et gentilment sa robe4.
Debout et dépoussiérée James Potter passa sa main dans ses cheveux pour se calmer. Les quelques tableaux réprésentant des sorcières se mirent à glousser, James Potter eut un sourire d'excuse à l'attention de la préfete-en-chèfe.

"Et bien dis-donc, j'ai cru un moment que j'allais céder, Pffiou. Tu es vraiment trés trés rusée. Une petite amie digne de moi en somme."

Le coquin James Potter fit un clin d'oeil avant de se reprendre, il avait failli céder, failli n'était pas céder, aussi s'autorisa t'il à être encore plus fier de lui que d'habitude. Ce qui se refléta dans son sourire encore plus éclatant qu'a l'ordinnaire et dans son attitude craneuse. Il passa ses mains derrière sa tête et se remit à siffloter, l'air qu'il siffler mainteant était moins fort, plus doux et s'appraneter plus à une valse qu'a ce son exaspoérant qu'il avait émis auparavant.

[HJ]

1 = Technique que le rusé renard pervers James Potter avait inventé soit dit-en passant.
2 = Il va sans dire que l'adroit James Potter était tomber, lui de manière élégante et gracieuse.
3 = Ce qui n'est pas dur en soit mais l'absence d'humour de la rouquine devait-être pris en compte.
4 = James Potter n'eut pas besoin de s'épousseter, vous suivez non?[/HJ]

AAAAAAAAAAAAAAAH !
La pharamineusement pas douée Lily Evans était au bord de l'hystérie. Elle n'arrivait définitivement pas à y croire. Définitivement pas. Oh non, ohnonohnonohnon. Elle avait failli gagner le pari. Faillit !
D'accord, d'un côté, tant mieux, elle n'avait pas eu à embrasser le Chose Potter.
Mais Lily Evans n'est pas une optimiste née. Aussi, elle ne fit que voir des mauvais côtés.

Pour une fois qu'elle faisait quelque chose de totalement insensé, ça ratait.
Elle avait eu une chance de gagner le pari, et elle avait échoué.
Elle était étalée sur James Potter le bizarre depuis minimum 53 secondes et quelques millésimes et n'avait toujours pas bougé tellement elle était choquée.
Potter avait les mains sur son dos.
Potter la regardait bizarrement.
Elle avait très mal au coude.
Et puis...

Hein, attends, qu'est-ce qu'elle faisait là, hein ? Pourquoi est-ce qu'elle ne faisait que regarder Potter avec la bouche ouverte comme une idiote ? Et pourquoi ses yeux sortaient-ils presque des orbites ?

Elle se réveilla de son transe - état de choc, elle n'en revenait toujours pas que la plus grande audace de sa vie ait foiré - si violemment qu'elle fut obligée de lâcher un cri. Ses cordes vocales se libérèrent anormalement fort - même si elle savait très bien que ça risquait d'alarmer le concierge, elle n'y pensait pas forcément sur le moment - et si elle avait pu, elle aurait giflé James Intouchable Potter.

"AAAAAH, LÂCHE-MOI, C'EST DU HARCÈLEMENT !"

En deux temps trois mouvements, elle fut de nouveau sur pied - essayant à tout prix de repousser l'aide de Potter - et portait un regard de psychopathe sur ledit Potter.
Oui, Lily Evans disjonctait une nouvelle fois.

"NE ME TOUCHE PAS !" fit une Lily enragée lorsque le binoclard se mit à l'épousseter.

Mais en plus, son sourire d'excuse et les paroles qu'il proféra furent la goutte d'eau.

"Et bien dis-donc, j'ai cru un moment que j'allais céder, pffiou. Tu es vraiment très très rusée. Une petite amie digne de moi en somme."

Et Lily Evans eut des envies de meurtre. Elle prit sa baguette, conjura une tronçonneuse et coupa le cerveau de Potter en deux. Fin.

Pendant ce temps, dans la réalité...

"AAAAARGH !" piétina Lily, vraiment désireuse de détruire l'énergumène qu'elle voyait devant elle.

Elle n'en pouvait plus. Il fallait qu'elle le sème quelque part. Il fallait que...
Hey. Le semer. C'était une excellente idée.

Sans crier gare, Lily se mit à courir le plus vite qu'elle pouvait - compte tenu qu'en fait ce n'était pas une sportive du tout et qu'elle détestait courir, il faut dire qu'elle avait dû visualiser une utopie en croyant qu'elle pourrait fuir Potter.
Dès le premier coin, elle tourna à droite, et puis descendit des escaliers, et puis... ainsi de suite.
Et puis elle espérait vraiment que Potter la laisserait tranquille.

[1]

Aprés un temps d'incompréhension le clairvoyant James Potter en vint à la seule conclusion possible. Si Lily evans s'était mis à crier comme ça, c'était parcequ'elle était folle2. Le souriant James Potter secoua sa pharamineuse chevelure surmontant sa prodigieusement belle tête.

"Elle va vraiment pas bien..."

Dit-il tout en sortant son invention la plus titanesque sa "Carte du Maraudeur"3.

Il se mit à suivre le parcours de Lily sur la carte tout en se mettant à marcher. Il poussa des soupirs et de petits rires. Mais pourquoi par la barbe ébourifée de Merlin faisait-elle autant de détour.

L'ingénieux James Potter pris un premier raccourcis puis un second avant de descendre une volée de marche en colimaçon cachée derrière une tapisserie.

Soudain James Potter accéléra le pas en poussant un juron4. Il venait de remarquer que le petit Rusard sur la carte s'avançait en direction de la petite Evans.

Sautant les dernieres marches et s'engouffrant à vive allure dans un pan de mur intangible il ne lui restait que quelques instant avant que l'essouflé et sifflant Rusard ne tombe sur la belle et bénie par les Dieux Lily Evans.

Un court instant avant Rusard ne se rende compte de la présence de la rousse rouquine. Cette dernière se retrouva tirée en arrière à travers une tapisserie une main sur la bouche afin de l'empecher de crier.

"Chuuuut chutchut chut. C'est bon il est passé. On faillit se faire attraper par Rusard ma furie furieuse. Attends mais... En fait c'était pas la peine de se cacher, si? On est préfet... Préfet en chef en plus!"

James Potter le magnifique retira enfin sa main de la bouche d'Evans. Il murmura une excuse avant de reprendre.

"Milles excuses Lily jolie, on pourrait dire que le fait que je me cache des que je vois Rusard en pleine nuit soit de la déformation proffessionelle. Dit qu'est-ce qu'il t'a pris de partir comme ça?"


[HJ]
1 : James Potter n'est jamais en retard, ce sont les autres qui sont en avance
2: Folle de James Potter, cela va de soi.
3: Oui bien sur trois autre types seraient prés à jurer que c'étaient eux qui avaient fait le plus gros du travail. Mais honnêttement, qui d'autre que James Potter peut créer quelque chose d'aussi génial? Tout ce que créer James Potter est génial... Enfin tout sauf Harry....
4: Un Juron qui ressemblait beaucoup à "Par les Tétons de Morgane!"
[/HJ]

Elle allait y arriver. Elle allait fuir James Potter, et pourrait continuer une ronde sérieuse et sans interruptions. Non, mieux que sans interruptions, sans Potter.
Utopie, utopie.
Au milieu du couloir, Lily Evans s'arrêta un instant, heureuse comme tout - enfin, toujours un peu choquée, et même honteuse, quand même. Et puis, je sais que ça peut sembler surréaliste, mais elle commençait à se demander si elle aimait vraiment tant que ça être préfète-en-chef - ça imposait des responsabilités qu'elle ne se sentait plus tellement capable d'accomplir, essentiellement avec JP comme acolyte, et elle...
Attendez. Deux claques mentales. Comment penser une chose pareille ? Elle souhaitait ce poste dès l'instant où elle avait su qu'il existait. Ses parents étaient très fiers d'elle, elle-même était fière d'elle, et dans le futur, elle n'en serait encore que plus fière parce qu'elle aurait supporté ce qu'aucune autre préfète-en-chef n'avait supporté : James Potter.

Incroyable comme elle se décontracta immédiatement après ces réflexions apaisantes. Mais sa joie fut de courte durée. Un kidnappeur la happa soudainement et l'entraîna derrière une tapisserie, dans une cachette secrète, où il l'étrangla de sang froid.

Ce fut la fin de la divine Liliann Rose Serenity Evans.

En fait, non. Il ne fit que lui mettre la main sur la bouche, afin de l'empêcher de montrer l'étendue de ses cordes vocales. Ce que, surprise, elle tenta furieusement de faire. Voyant que ça ne servait à rien, elle entreprit - malheureusement sans beaucoup de succès - de mordre à pleines dents la main qui enserrait sa bouche. Au moins, il ne mit pas longtemps à la lâcher. Mais pas avant qu'elle n'eut reconnu sa voix...

"P-Potter !" fit-elle essoufflée, se retournant d'un coup. "T'es malade, tu... Qu'est-ce que tu fais là, d'abord ?"

Elle se perdait dans ses mots. Déjà, elle s'apercevait d'un mot important dans la phrase de Potter. "Rusard".
Un frisson parcourut entièrement son échine. Frisson de terreur. Potter n'avait pas intérêt à le découvrir, mais elle détestait le concierge. Hum, bon, tout le monde le détestait, mais c'est qu'elle le détestait vraiment. Je veux dire... elle en avait peur. Un peu.
Car Rusard n'était pas du genre à s'impressionner que vous soyez préfet. Il est du genre à essayer de vous coller même si vous êtes préfet. Il vous déteste quand même, alors que vous êtes censé l'aider.
Et puis, je veux dire, c'était un être tellement sournois, et il... franchement, avec sa boule de poil de la terreur, il était vraiment épouvantable !
Bref, Lily ne l'aimait pas et n'aimait pas le croiser et encore moins lui parler.

Alors, quelque part, Lily fut reconnaissante de cette "déformation professionnelle" de la part de Potter.

"Pas grave. Je n'avais pas trop envie de lui taper la discute, de toute façon. Mais, par Merlin, sois moins violent la prochaine fois ! De un, tu m'as quasiment fait mal, de deux, j'ai presque cru que j'allais y passer !"

Mis à part le fait qu'elle venait de sous-entendre qu'il y aurait une "prochaine fois"... tout semblait être sous contrôle. Pour se donner contenance, Lily s'épousseta, et, se rappelant Potter qui avait lui-même tenté de l'épousseter tout à l'heure, elle lui jeta un regard sadico-menaçant, dans le genre "ne pense même pas à me donner un coup de main ou j'te fais la peau".

"Dis, qu'est-ce qu'il t'a pris de partir comme ça ?"

"..."

Ça, c'était une bonne question. Bien sûr, comme d'habitude, elle ne pensait à ses actes qu'après les avoir mis en œuvre, et maintenant qu'elle y repensait, elle se sentait extrêmement débile. Je veux dire, accuser Potter de harcèlement alors qu'elle avait trébuché sur lui, et ensuite partir en courant en hurlant comme une hystérique, tout ça tout ça... Preuves accâblantes d'un oubli momentané de ses neurones. Elle avait l'air fin, maintenant.

"Je crois... que je suis un peu fatiguée." se borna-t-elle simplement à répondre. "Oui, c'est ça, je suis fatiguée."

Dans un certain sens, ouais, elle l'était. Fatiguée de devoir se coltiner Potter, sans doute.

"La voie est libre. On y va."

La meilleure chose à faire était de continuer la ronde. Plus vite ce serait fini... plus vite elle serait débarrassée de Potter.
Et puis, la cachette secrète derrière la tapisserie dans laquelle Potter l'avait attirée n'était pas spécialement conçue pour contenir deux personnes, aussi, Lily n'avait pas très envie de rester confinée dans ce lieu étroit avec son pire ennemi.

[ HJ ] Hein ? Comment ça, "sauf Harry" ? Je te signale que tu parles de mon futur fils, et tout ce que JE crée EST génial ! [ /HJ ]

"La voie est libre, on y va."

L'impétueux James Potter répetta cette phrase avec un sourire

"Ce doit être la phrase la plus charmante que je t'ai entendu dire, ma chère Lilly. Ho sortons ensemble... De cette cachette bien entendu."

L'amusant James Potter leva les mains en signe d'apaisement aprés avoir parler. Il souleva galemment la tapisserie pour permettre à la rouqine de sortir puis la suivit. Seul la Lune éclairée par les fenêtre le couloir vide de toute trace de Rusard1.
Ne prétant plus attention à la demoiselle2. Le mirifique James Potter examina les tableaux et les tapisseries accrocher aux murs. Les portraits roupiller tranquillement tandis qu'un dragons sur une tapisserie s'acharnait à bruler vif un sorcier portant une selle. Le plaisantin James Potter réprima un petit rire en voyant la scène.

Le fanfaron James Potter eut envie d'impressionner Lilly aussi la regardat'il enfin en haussant l'un de ses sourcils parfait, ce qui lui donnait un air interrogateur et comique.

"Humm quelque chose m'échappe. Pourquoi as tu fait tant de tour et de détour pour te retrouver ici? Je veut dire au lieu de prendre à droite et de descendre, tu aurais mieux fait de continuer tout droit, tu aurais mis moins de temps..."

Le sourire de l'enigmatique James Potter eclaira son splendide visage, alors qu'il se demandait ce que lui ferait subir ses trois meilleurs amis si il révélait l'existence de la carte à Lilly "chien de garde" Evans.

[HP]
1 = Toute trace excépé ses effluves de sueur rance et de naphtaline.
2 = James Potter ne prête attention qu'aux demoiselles en detresse. Mais la plus part des demoiselles se retrouvent en detresse affective lorsqu'elles le croisent (car elles savent bien que personne ne pourrait les combler comme le ferait l'extraordinaire James Potter) l'extraordinnaire personne susdite est obligée de leurs accorder son attention. Aaaa être James Potter n'est pas facile tout les jours.

Le rusé James Potter eut un sourire mystérieux. Ce qui éclaira son magnifique visage viril. Il fixa son extraordinaire regard sur Evans puis hocha la tête.

"Je pourrais te le dire, mais si je le fait, je devrais te tuer."

L'angélique rire de l'evanescent James Potter raisonna. Il haussa les épaules puis repris sa marche. Le dix fois élu plus jolis attrapeurs de Poudlard se remit à siffloter afin de prévennir les éventuels contrevennants qu'il fallait se cacher. Les mains dans le dos il fixait le plafond afin d'être sur de ne surprendre personne.

Il se retourna bientôt pour faire face à Lily.

"En fait je pourrais trés bien te montrer comment j'ai fait. Mais ce secret n'appartient pas qu'a moi. Puis tu es si sérieuse, toujours à tout faire comme il faut que tu le pervitirait et t'en servirai pour coincer mes confrères farceurs..."

James souriait de toutes ses dents ravis de ne pouvoir rien dire. Il fit un geste de la main puis regarda sa jolie montre ne or. Cette montre était une horreur. Enorme, avec des incrustation en platine et des aiguilles en formes de baguette magique.

"Humm ça va être l'heure de rentrer... Humm? Ho tu regardes ma montre? Magnifique n'est-ce pas? D'aprés Père elle passe de Potter en Potter depuis sept générations... Sans doute un de ses stratagème pour me forcer à garder cette chose au poignet."

Potter était vraiment un être surprenant. Vraiment. En effet, alors qu’elle était persuadée d’avoir atteint son ultime limite et d’être trop exténuée pour re-re-re-re (puissance trente deux) sentir de l’agacement, Lily se surprit à re-re-re-re (puissance trente-deux) éprouver le besoin de zigouiller la tête de l’être exaspérant avec qui elle se voyait obligée de tenir une conversation.
Tandis que les fantasmes indécents habituels circulaient dans sa tête – elle en train d’assassiner James Potter dans les pires souffrances possibles, elle en train de piétiner sans regrets son orgueil tordu d’une manière extrêmement efficace et torturationnelle… aaah… -, Lily croisa les bras sur sa poitrine et se retint pour ne pas le fusiller du regard. Pas que du regard, d’ailleurs. Et si elle ne le faisait pas, ce n’était certainement pas par manque de volonté.

“Écoute, Potter,” siffla-t-elle entre ses dents. “Si tu prétends ne rien dire, arrête de faire du mystère.”

La rousse ajouta presque “ça me faciliterait grandement la vie”, mais elle se souvint à temps qu’il ne faudrait jamais, au grand jamais, ajouter cela à la fin d’une phrase face à Potter ; après tout, celui-ci faisait toujours l’exact contraire de ce qui pouvait lui faciliter la vie.

Vivement, vivement l’heure de rentrer. Lily comptait les secondes. Il n’en restait présentement plus que sept-cents vingt-six (précisément).
Soudain, il lui vint une idée. Bien meilleure que de compter les secondes. Elle n’était pas obligée de supporter Potter plus longtemps, nooon... elle avait un plan.

Ignorant royalement le petit speech sur l’hideuse montre, Lily adoucit sa voix, se tourna une énième fois pour faire face à la tronche de Potter, et entama d’une fausse, mais très mesurée et convaincante, voix préoccupée.

“Cornedrue…” elle insista sur le surnom qu’il lui avait demandé d’utiliser aux moments ou ils pourraient se considérer ‘amis’. “Je m’inquiète, sérieusement. Regarde-toi, tu as l’air tellement fatigué ! Sans doute que la journée de la rentrée a dû être três fatigante pour toi...”

Tu parles, il a rien foutu de la journée à part dormir ou faire le pitre en cours...

“Tu sais quoi ? Tu devrais aller te coucher. Sérieux. Je vais terminer la ronde toute seule. Il ne reste que onze minutes et dix-huit secondes, alors... Je pense que pour cette fois, tu peux aller te reposer avant l’heure.”

En plus, il ne servait à rien, à part rendre la ronde elle-même inutile. En effet, il sifflait pour prevenir les eleves qui n’auraient pas dû être là – elle s’en était très bien aperçue. À quoi alors, par Merlin, servait cette mascarade ? Autant rentrer ce coucher tout de suite !

Liliann croisa, de ce fait, intensément les doigts pour qu’il tombe dans son piège de fortune. Et sinon... elle hésitait entre pleurer, décapiter Potter et donner sa cervelle à Miss Teigne – bon appétit, bien sûr ! –, démissionner et se jeter du haut de son lit.

Le temps que le patient James Potter mit à répondre a la magnifique Lilly Evans avait semblait aussi long que la distance entre deux galaxie. Durant tout ce temps des empires s'était fondé et s'était effondré. Durant tout ce temps James avait regarder Lilly. Non pas regarder avec un quelconque regard sérieux, juste regarder avec ses yeux bruns et son regard myope. Tout ses airs de grands hommes, ses attitudes craneurs avaient disparu. Il semblait pratiquement nu sans tout ces atours.
Personne n'aurait su dire pourquoi, tout d'un coup, James était dans cet état. Alors qu'il s'apprétait à parler les nombreux anges qui s'étaient penché sur son berceau retennait leurs souffle. De sa voix la plus naturelle il parla d'un ton doux, peut-être même douloureux.

"Je suis fatigué oui. Tu sais, c'est trés éprouvant ce pari. Etre serieux, ne pas dragué. C'est comme si on demandait à un poisson d'arréter de nager. Pourtant je le fait je m'y attèlle et je tiendrais trois mois comme convennu.
Si je fait tout ça c'est pas pour pouvoir t'embéter pendant un jour Lillian. C'est parceque je tiens vraiment à toi. Je... J'ai p... Non laisses tomber. Bonne nuit Evans."

Sans autre forme de procés James s'engouffra dans un passage lattéral et disparu en enfilant sa cape d'invisibilité.