Dans les couloirs, en compagnie d'un tyran.

Ce que Marlene McKinnon et les autres filles de son année aimaient par-dessus tout, en ces vendredis après-midis, était ce moment de répit qu'elles avaient, précisément entre les cours de Métamorphose et ceux d'Astronomie. Sachant que les vendredis étaient déjà des journées plutôt particulières, parce que plutôt courtes et avec des cours plutôt calmes.

Alice, Lily et Marlene étaient dans les couloirs, lançant quelques regards aux garçons qui avaient pris en muscles pendant ces vacances, lorsque Miss McKi' se rendit compte qu'elle avait oublié son livre dans la salle de Métamorphose.

"On t'attendra dans la bibliothèque." dit Lily en entraînant Alice.

Elles cachaient forcément quelque chose, ces deux-là. Mais l'heure n'était pas aux enquêtes foireuses de McKinnon. D'un pas pressé, la brunette revint sur ses pas et frappa doucement à la porte de McGonagall.

"ARRÊTE !"

Ou du moins, elle allait le faire, lorsqu'elle entendit, au loin, cette petite voix féminine et flutée.
Plus par curiosité et que par réel intéressement personnel, Marlene se retourna, cherchant la source d'un cri si strident. Elle n'eut pas à chercher bien longtemps car la réponse n'était que quelques mètres plus loin.
Oh, elle le détestait. Scorpius Malefoy et ses habitudes. Sa façon de se prendre pour le tyran de Poudlard.

Marlene le voyait près de cette petite fille, ayant poussé le cri quelques secondes auparavant. Elle se sentit envahie d'une terrible envie d'empoigner sa baguette et noyer Malefoy sous des « Avada Kedavra » mais évidemment, elle n'en fit rien. Elle préféra attendre, analyser la situation.
Il la regardait de haut. La petite fille était en larmes, visiblement paralysée par la terreur. Il continua de parler, mais Marlene était trop loin pour entendre, raison pour laquelle elle s'avança de quelques pas...

"Espèce de sang-de-bourbe." furent les mots qu'elle entendit lorsqu'elle se trouva à une certaine proximité du Serpentard.

C'en était trop.

Marlene rompit la distance entre eux, agrippant discrètement sa baguette - par précaution.

"Malefoy." fit-elle d'une voix faussement calme, soulignant avec perfection son agacement. "Allez, c'est bon, laisse-la tranquille."

Par réflexe, elle posa la main sur l'épaule du jeune Serpentard, et aussitôt, elle regretta son geste.
Du fait que Malefoy faisait très largement une tête de plus que Marlene, elle évita de le défier du regard, préférant observer les dégâts qu'il avait causés chez la petite fille : larmes. Griffures. Sang.
Crétin.
Lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'avait toujours pas osé le regarder, Marlene se dit qu'il était peut-être trop tard.
Elle se souvint de sa première année, de l'époque où elle était secrètement amoureuse de lui, où elle le trouvait fascinant et trop courageux. Hum. Epoque révolue, je tiens à le préciser.
Mais il était toujours, selon Miss McKi', un très bon parti, bien qu'un vrai coureur de jupons.
Voilà la vraie raison pour laquelle elle n'osait pas l'affronter. Il avait le dessus.

Eh oui, les Gyffondors ont beau être courageux, ils ne sont pas insensibles à la tentation pour autant...

Jouissif, oh oui c’était jouissif de faire souffrir cette erreur de la nature, ce sang de bourbe encore en âge de sucer son pouce. Pathétique en réalité. Cette gamine ne cherchait même pas à se défendre juste à pleurer, a son âge le jeune Scorpius avait déjà eut la possibilité d’utiliser ses pouvoirs de manières utiles, et savait déjà manier la magie noire mieux que son propre père, alors que cette immonde créature se contentait de salir son uniforme avec ses larmes. Scorpius soupira et sortit un mouchoir avec ses initiales brodé dessus en lettre d’or et s’essuya les mains, le sang de la gamine ne devait pas souiller sa peau de prince !

Détestable lui ? Non seulement idéaliste…l’école avait vraiment besoin d’être nettoyé, et il devait continuer le boulot de son frère. Et puis si cette peste ne l’avait pas bousculé sans s’excuser, il l’aurait surement laissé passer, même en sachant ce qu’elle était. Mais bon, comme dit le dicton, au mauvais endroit au mauvais moment, après une confrontation avec Potter, il avait toujours besoin de passer ses nerfs, dommage pour cette gamine.

Le prince des serpenatard sentit une main se poser sur son épaule, et une voix féminine prit la parole. Sans même regarder la personne, Scorpius tourna son beau visage au ralentit vers cette main qui osait profaner son épaule, comme si une chose sale l’avait touché. La main se retira immédiatement, et le regard bleu glacé remonta vers le visage de la personne en question. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres fines et délicates. Marlene McKinnon, une Gryffondor. Comme c’est intéressant, elle semble oublier à qui elle s’adresse. Le serpentard dégagea doucement son bras qui barrait la route de la gamine, cette dernière dans une dernière supplique, partit en courant, Scorpius garda son regard rivé sur la Gryffondor qui persistait à l’éviter du regard maintenant !

Elle venait l’interrompre, jouer son rôle de gentille petite Gryffondor en défiant le serpentard et maintenant ! Et évitait son regard de glace ! Pourquoi évitait-elle la confrontation visuelle ? Les Gryffondor sont censé être courageux non ? le jeune homme se retourna lentement vers Marlene, et s’appuya avec nonchalance sur le mur froid, lui donnant toujours cet air de suffisance qui pourtant attire les filles comme des aimants et énerve au plus haut point les garçons. Quand il prit la parole, sa voix tellement sensuelle, claqua pourtant comme un fouet.

« McKinnon hein ? L’ombre de Lily Evans et amie des Marauders…tss s’il y a bien une chose que je déteste plus que ces rats, c’est bien leur lèche bottes comme toi… »

Il plissa ses magnifiques yeux bleu sur la Gryffondor et la détailla sans gêne de la tête au pied, après tout il fallait savoir apprécier les belles choses, et puis il aimait les défis en matière de femmes, même si celles qu’il ramenait le soir ne refusaient pas longtemps ses avances…depuis quelques années, McKinnon s’était améliorer, il fallait l’avouer, mais elle restait une Gryffondor, et surtout une amie des Marauders, et rien que pour ça, jamais il ne la toucherait, sauf si c’était pour la faire souffrir, ou faire souffrir un proche, mais après il existait plusieurs manière de faire souffrir les gens, un cœur brisé est bien plus douloureux et long a cicatrisé qu’un bras cassé. Scorpius regarda son visage et un sourire cruel apparut sur ses lèvres.

« Je peux savoir de quel droit tu viens m’interrompre dans mes affaires ? Tu ne devrais pas être en cours comme un gentil petit Gryffondor…Tu me gêne McKinnon, et les gens qui me dérangent disparaissent la plupart du temps »

Alors c'était ça, jouer à Scorpius Malefoy ? Se prétendre pour l'empereur du monde et martyriser ceux qui se révoltent...
Marlene en eut le souffle coupé. Autant d'arrogance, d'orgueil, de beauté - oui il fallait l'admettre - dans un même corps...
Elle se demanda si Malefoy n'avait pas été une expérience ratée du bon Merlin. Comme si, un beau matin, Il s'était dit : "Tiens, je vais créer un être qui se prendra pour mon égal."

« McKinnon hein ? L’ombre de Lily Evans et amie des Marauders…tss s’il y a bien une chose que je déteste plus que ces rats, c’est bien leur lèche bottes comme toi… »

C'était plus fort qu'elle. Comment pouvait-il dire des saletés à son sujet sans qu'elle n'ait envie de le tuer ? Eh bien, c'était Malefoy. Il avait ce regard, ce sourire, cette posture... Et il savait la faire craquer sans jamais avoir partagé avec elle ne serait-ce qu'un brin de conversation.
Mais Marlene n'était pas déstabilisée pour autant ; c'était une rouge et or, voyons.

Elle roula des yeux, avant de les plonger dans les pupilles bleues glacées du jeune Serpentard. Pour la toute première fois.
Un étrange sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme, entre le sarcasme et la dérision. Un sourire quelque peu moqueur.

"Pff..."

Parfaitement. Elle venait de dire « Pff » et, juste après, elle éclata d'un rire léger, tout sauf sincère.

« Je peux savoir de quel droit tu viens m’interrompre dans mes affaires ? Tu ne devrais pas être en cours comme un gentil petit Gryffondor…Tu me gêne McKinnon, et les gens qui me dérangent disparaissent la plupart du temps. »

Comme dit précédemment, Malefoy avait le dessus sur Marlene. Bien qu'il n'ait pas hésité à la détailler de haut en bas, il ne devait sûrement pas la trouver assez jolie pour lui, du moins, c'était ce que Marlene pensait.
Mais elle était tout de même décidée à ne pas perdre la face devant ce pseudo-tyran. Il lui fallait un plan.

Avec un geste nonchalant, elle se passa une main dans les cheveux, avant de répondre, comme s'ils étaient très amis :

"Oh, non, je n'ai pas cours à cette heure-ci."

Elle mit les mains dans les poches de sa veste, se balançant légèrement sur ses pieds, comme si elle était pressée.
Avant qu'il ne puisse ajouter autre chose, elle poursuivit, bien décidée à lui lancer des piques :

"Mais au fait..."

Elle fronça les sourcils.

"Je te dérangeais, c'est ça ? Autant pour moi... C'est vrai que c'est une occupation très intéressante, ça... Martyriser les plus jeunes..."

A son tour, la brunette le regarda de la tête au pieds.

"M'enfin ! Je ne vais pas te faire la leçon !" fit-elle en conclusion. "Je voulais juste que tu la laisses tranquille. Maintenant que c'est fait..."

Elle laissa sa phrase en suspens, lançant un dernier regard victorieux à son interlocuteur, avant de lui tourner le dos. C'était bien beau, tout ça, mais elle avait un livre à aller chercher dans la salle de Métamorphose.

Enfin, c'était son intention, si ce tyran de Scorpius Malefoy ne l'en empêchait pas.

Son discours fit mouche, puisque Marlene sembla choquer, comme si il venait de lui assener un coup qui lui bloqua le souffle. Très bien.

Cependant, après l’avoir une nouvelle fois évité du regard, sans pour autant éviter de détailler sa position, la rouge et or sembla reprendre ses esprits de parfait Gryffondor, et dans un élan de courage, planta ses yeux dans les siens, et prit enfin la parole. Un simple « pff » franchit ses lèvres. Intéressant.

« Je savais que les Gryffi avait un mental avoisinent le zéro, mais de là a me sortir un simple pff, tu bats des records en matières de bêtises McKinnon »

Un sourire sarcastique apparut sur ses lèvres, toujours avec ce regard séduisant et pourtant tellement dangereux et glacé. Marlene se décida enfin à sortir quelque chose à la suite du « pff » signe que son intelligence avait reprit le dessus, rassurant le prince, il ne voulait tout de même pas séduire ou briser une fille sans cervelle ! Trop facile !

Elle prit donc la parole comme ci…ils étaient amis ?! Oula dans quel monde parallèle était il tombé ? Lui ? Sympathiser avec une rouge et or ?! Plutôt crever la gueule ouverte ! Non il avait d’autre projet pour la Gryffondor.

Il souleva un sourcil délicat d’un air septique, mais la laissa continuer dans sa lancée.

Cette fois ci il éclata d’un rire franc et cristallin au regard victorieux que lui lança la Gryffondor, après ses deux piques.

Intéressant, il aimait quand ça devait difficile. Il la laissa lui tourner le dos, puis dans un geste sec, lui attrapa le haut du bras, lui fit faire volte face, et la plaqua sans ménagement au mur, plaquant une de ses mains près de sa tête pour ne pas qu’elle parte.

Il la fixa intensément, pour la mettre mal à l’aise, et continua de la détailler, avec un sourire énigmatique accrocher aux lèvres.

« Intéressant McKinnon…sache seulement que mes occupations ne consistent pas seulement à martyriser les plus jeunes…j’en ai plein d’autres… »

Il lui fit un clin d’œil et se rapprocha de son oreille. La coinçant entre son corps et le mur froid. Quand il prit la parole, sa voix était froide et sifflait dangereusement.

« Maintenant écoute moi bien ma petite Marlene, si jamais tu t’avises encore une fois de me déranger pendant que je travaille, je te promets que tu le regretteras amèrement, et saches que je peux te faire mal, autrement qu’en te faisant passer un sale quart d’heure…Oh oui McKinnon, je peux te faire très mal, je peux te briser d’un claquement de doigts, sans même me salir les mains, alors la prochaine fois ne te mêle pas de mes affaires compris ? »

Il recula son visage, mais garda quand même une courte distance entre son beau visage et celui de Marlene.

De sa main libre il caressa doucement sa joue, toujours en gardant son regard bleu glacé dans ceux de la jeune fille. Un sourire pervers apparut sur ses lèvres.

« Ne m’obliges pas à abimer un si joli visage… »

Marlene était là, à marcher en direction de la salle de Métamorphose, lorsque sans grande surprise, elle sentit la main de Malefoy l'agripper par le bras. Un étrange sourire naquit sur les lèvres de la jeune femme. Elle avait deux heures de libre devant elle, il fallait bien qu'elle s'amuse...

Ainsi, elle laissa le Serpentard la menacer, tandis que son sourire ne disparaissait pas de son visage. Elle adorait ce genre de confrontations, oui, elle les adorait...

« Ne m’obliges pas à abimer un si joli visage… »

Cette dernière réplique ne fit que flatter Marlene, ne perdant pas de son assurance, tandis qu'elle décida de mettre fin à son petit discours de pseudo-tyran. En effet, elle n'allait pas le laisser se prendre pour ce qu'il n'était pas.

"Dis donc, Malefoy, tu..." commença Marlene.

Sa phrase mourut au fond de sa gorge.
Avant même qu'elle ne puisse terminer, un étrange évènement venait d'avoir lieu.
Une furie, arrivée d'on ne sait trop où, avait brutalement envoyé son pied dans les jambes du Serpentard, le faisant tomber par terre assez violemment.

« Ah la la Malefoy, j'aurais pourtant cru que tes Serpentes te suffiraient largement pour ne pas t'attaquer à une Gryffondor, aussi jolie soit-elle ! Me serais-je trompée ? »

Marlene la regardait, interloquée. Mais qui était cette fille ? Elle avait dû la croiser dans les couloirs, une fois ou deux, sans jamais s'attarder sur elle. De plus, le blason de son uniforme indiquait qu'elle était de maison intellectuelle, et...
Oui, vraiment. Marlene n'y comprenait plus rien.

« Yuna Albireo Rocade, 4ème année, Serdaigle, Née-Moldue. Enchantée de faire ta connaissance, bien que les circonstances ne soient pas les meilleures ! »

Quatrième année ?! Née-Moldue ?!

Merlin, non. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, n'importe quoi. Marlene ne pouvait pas laisser Yuna-la-téméraire prendre autant de risques. Surtout si elle ne savait pas de quoi Malefoy était capable.

"Euh, Yuna." fit Marlene après avoir légèrement toussoté. "Je crois que..."

Mais une nouvelle fois, la rouge et or n'eut pas le temps de finir sa phrase. Mais cette fois-ci, c'était pour une autre raison.

Scorpius nota le sourire assuré de la Gryffondor, il aimait quand les gens lui tenait tête, surtout quand il s’agissait d’une fille. Il vit que la jeune fille s’apprêtait à prendre la parole, mais sans même avoir eut le temps de réaliser, quelque chose percuta ses jambes et il tomba par terre.

Il leva ses yeux glacé sur la personne qui avait osé faire une chose pareille, elle ne devait surement pas le connaître pour faire une si grosse erreur.

Il tomba sur une fille des plus banals, qui en plus avait le culot de lui tendre une main pour l’aider à se relever, et de se présenter comme si ils étaient amis.

Il esquiça un sourire mauvais et une ombre passa sur son visage, une ombre qu’il ne valait mieux pas voir d’ordinaire car c’était mauvais signe pour la personne présente en face. Il regarda la main tendu avec dégout, et se leva seul.

« Je ne touche pas la main des sangs de bourbe, ça me donne envie de vomir. »

Il retira la poussière inexistante sur ses vêtements, et reporta son attention sur la nouvelle, en plus elle n’avait que 14 ans ! Merlin, elle ne sait vraiment pas dans quoi elle s’est fourré celle la !

Même Marlene semblait en prendre conscience vu la mine déconcerté qu’elle affichait en ce moment. Les yeux du prince, tellement bleu et tellement clair d’habitude, devinrent subitement bleu foncé, rendant son visage encore plus froid et dur, et lui donnant un côté encore plus dangereux.

Un sifflement franchit ses lèvres quand il détailla la gamine de la tête au pied.

« Sale morveuse, tu t’es frotté a la mauvaise personne crois moi… »

Ses paroles n’étaient qu’un sifflement dangereux, comme un serpent près à mordre sa proie pour lui administrer un poison mortel.

Il entendit Marlene tenté de faire quelque chose, et un sourire cruel apparut sur ses lèvres, il était d’une beauté dangereuse quand il devenait comme ça, il tourna son beau visage vers la Gryffondor, et la coupe dans sa phrase.

« Trop tard chérie »

Avant même que la rouge et or est put faire quoi que ce soit, il attrapa la Serdaigle a la gorge et la plaqua avec une violence non retenue contre le mur,

il commença à serrer de plus en plus fort son cou, jusqu'à qu’il remarque son manque d’oxygène, là dans un mouvement rapide, il lui prit la baguette qu’elle avait dans la poche, juste au cas où.

« Sale vermine, si jamais tu oses encore une seul fois me toucher avec tes mains souillé, je me ferais un plaisir de te remettre à ta place, comme toutes les autres erreurs de cette école…sale sangs de bourbe, de quel droit tu viens t’immiscer dans mes affaire ?! »

Il exerça une forte pression sur son cou, et la relâcha d’un seul coup, s’éloignant d’elle en faisant un pas sur le côté, le manque d’air lui fit tourner la tête, et la jeune fille toussa pour reprendre de l’oxygène dans ses poumons,

un sourire satisfait se lit sur les lèvres du Serpentard, et il tourna son visage délicat vers la Gryffondor.

« Alors on en était où ? »